Aujourd’hui, le moteur de recherche Google a décidé de modifier, une énième fois, ses couleurs, pour nous proposer un nouveau logo commémoratif. Le Doodle de ce lundi 4 mars, rend hommage à la célèbre chanteuse, écrivaine et folkloriste algérienne et kabyle, Taos Amrouche.
En ce lundi, la Kabylie est à l’honneur sur Google. Un dessin de cette célèbre artiste, arborant des bijoux d’or et de corail. En un seul coup d’œil, on reconnaît directement l’esthétique berbère qui illustre les origines de celle qui fait partie des premières femmes algériennes à publier un roman.
Il y a 111 ans, naissait Taos Amrouche : zoom sur une figure incontournable de la culture algérienne
Il y a 111 ans jour pour jour, notamment le 4 mars 1913 à Tunis, naissait une grande femme qui a marqué la littérature algérienne d’expression française, Taos Amrouche. Fille de parents algériens, elle a fréquenté l’école secondaire en Tunisie avant de se rendre en 1935 en France.
En France et en Algérie, entre littérature et musique, Taos Amrouche demeura toute sa vie dans un entre-deux singulier. Consciente de son héritage complexe, elle décide de consacrer sa vie à l’art de raconter et devient, par la suite, celle qui a rendu la culture kabyle plus accessible que jamais.
Raconter son histoire, raconter l’héritage kabyle de sa voie exceptionnelle, raconter l’histoire d’une femme dans un monde d’hommes, Taos Amrouche a toujours vécu entre de tels paradoxes, entre les montagnes de Djurdjura et les cafés littéraires de Paris.
Taos Amrouche, passeuse de la tradition kabyle
En effet, après son arrivée à Paris, profondément attachée à ses origines kabyles, elle se consacre à faire vivre et à sauvegarder le répertoire musical kabyle. Chanteuse et collecteuse, Taos Amrouche s’est donné la mission d’interpréter et d’inscrire, dans le temps, les chants berbères de la Kabylie. Tout ce répertoire riche et cette musique infinie seront son lien le plus fort avec ses origines.
Par ailleurs, son nom est aussi associé à la littérature. En 1947, elle publie son premier livre « Jacinthe noire » et devient la première écrivaine algérienne à publier un roman en français. Le sentiment de l’exil est très souvent raconté dans ses textes.
Première Maghrébine à écrire des textes autobiographiques, elle interrogera toute sa vie la trajectoire singulière de sa famille.
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