Sauf revirement de dernière minute, Christian Gourcuff sera le successeur de Vahid Halilhodzic à la tête de l’encadrement technique de la sélection nationale. Une succession qui s’annonce sous des signes qui, néanmoins, virent au rouge.
1-Conquérir le cœur des Algériens
Parce que le désormais ex-entraîneur de Lorient aura comme mission non seulement de conduire l’EN à la conquête du trophée africain de la prochaine CAN prévue en 2015, mais aussi de conquérir le cœur de la population algérienne qui était favorable au maintien du Bosnien. La rue algéroise a donné un aperçu sur l’attachement de cette population pour l’ancien baroudeur du FC Nantes des années 80 le jour de l’arrivée des joueurs à Alger. De quoi laisser trop peu de chances au Français pour avoir le privilège de bénéficier du contexte dans lequel a agi l’ancien sélectionneur de la Côte d’Ivoire depuis sa nomination.
2-Sauvegarder le même état d’esprit
Sa deuxième mission sera de préserver l’état d’esprit actuel de Brahimi et ses coéquipiers. Arsène Wenger, intervenant sur beIN Sports pense que la sélection nationale d’Algérie, avec ou sans Vahid, «ne peut que progresser», mais a émis une condition : «Garder le même état d’esprit.» C’est peut-être la mission la plus difficile et délicate qu’aura à gérer Christian Gourcuff et cela commencera dès septembre prochain en Ethiopie.
3-Continuer sur la même dynamique de victoire
La troisième mission de celui qui devrait mener la sélection algérienne au Maroc est d’arriver à convaincre les joueurs à rester sur la dynamique des résultats décrochés en terre brésilienne en cette Coupe du monde et cette marque de sympathie dégagée aux quatre coins de la planète footballistique.
4-Gagner la CAN 2015 au Maroc
Conduire la sélection des Verts à enlever le trophée de la CAN marocaine sera la quatrième et importante mission pour Gourcuff qui semble avoir les mêmes compétences tactiques que celui qui fait involontairement bouger les choses au sein des hautes autorités du pays pour son maintien. Autant dire que du pain sur la planche attend le père de Yoann.
Pour certains, ce technicien dépasse le Bosnien dans le domaine mental. En effet, à en croire certaines voix proches de la FAF, le Finistérien qui n’a pas peur des équipes en face pourra donner plus de jus au jeu des Verts qui n’ont manqué de rien pour arriver au dernier carré du Mondial des Auriverde.
Il a tout pour réussir
Et pour ce faire, il a le sens de la communication qui diffère de Vahid Halilhodzic, laisse-t-on avancer. Autrement dit, il a la force de se montrer moins méchant et plus attentionné avec ses poulains. D’où la cinquième mission qui s’annonce des plus compliquée. Parce que les hommes de ce dernier ont appris à ne pas critiquer ses choix comme l’a fait si bien le libéro Bougherra, le capitaine écarté des matches de la Russie (1-1) et Allemagne (1-2).
Reste à ajouter que les mêmes voix mettent en exergue la qualité d’être un entraîneur confirmé et qui a la culture du travail à long terme. Gourcuff est l’homme idéal pour aider Raouraoua à dénicher les joueurs algériens exerçant en Europe, et ce, pour les engager avec la sélection nationale. Voilà qui est clair et qui pousse les puristes à la question suivante : Gourcuff réussira-t-il à faire oublier Halilhodzic ?