La médiocrité dans laquelle patauge le secteur des transports a fait encore une fois réagir le gouvernement. Après presque deux ans de fermeture des frontières, les compagnies de transport nationales se trouvent au bord du gouffre, mais le transport à l’intérieur du pays a, lui aussi, pris un coup dur. Face à cela, le gouvernement prévoit des profondes restructurations.
Lors d’une réunion qui a eu lieu hier dimanche au palais du gouvernement dans la capitale Alger, le ministre du transport a exposé, devant le premier ministre Aimene Benabderahmane, un plan d’urgence qui tend à apporter une profonde restructuration dans les secteurs du transport aérien, maritime, ferroviaire et terrestre.
Un plan d’urgence
C’est un plan d’urgence que le ministre des transports a proposé hier durant la réunion présidée par le premier ministre. Il s’agit cette fois d’une « restructuration de la flotte maritime et aérienne nationale, afin qu’elle puisse jouer son rôle de vecteur de croissance ».
Le premier ministre de sa part a donné maintes directives, et notamment celle liée à l’ouverture du transport aérien à l’investissement privé. D’autres mesures ont été également prononcées par Aimene Benabderahmane, et parmi elles, une nouvelle organisation du secteur des transports, une modernisation du management des compagnies nationales du secteur, mais aussi l’augmentation de la part du marché du pavillon national, en plus de l’amélioration de la qualité des prestations fournies aux citoyens.
Parmi ces mesures, celle liée à l’ouverture du marché de l’aérien à des investisseurs nationaux privée pourrait apporter un nouveau souffle pour air Algérie qui se trouve actuellement dépassée et en proie à des luttes politiques qui n’arrangent rien à ses problèmes.
Pour Algérie Ferries, qui avait trouvé du mal à payer ses employés au début de cette année, ce nouveau plan du gouvernement semble être une promesse pour une proche ouverture des frontières. Il est à rappeler que la compagnie maritime n’a pas effectué une seule traversée depuis la fermeture des frontières en mars 2020.