Grève au champ pétrolier RIG F 21 à Hassi Messaoud

Grève au champ pétrolier RIG F 21 à Hassi Messaoud

Des dizaines de travailleurs de la compagnie américaine Nabors Trilling, spécialisée dans le forage pétrolier, poursuivaient hier pour le cinquième jour consécutif la grève dans un des champs de la compagnie à Hassi Messaoud, apprenons-nous de source sûre.

La grève est suivie notamment par les travailleurs du RIG F 21, tandis qu’une grande partie des travailleurs du RIG 779 ont repris le travail hier, ajoute la source. Certains parmi ceux qui ont repris le travail diront «avoir été contraints de le faire pour ne pas perdre nos postes». Au nombre de quarante, les travailleurs du RIG F 21 ont, eux, décidé de poursuivre le mouvement de grève «jusqu’ à la satisfaction des revendications».

Les revendications se résument en, entre autres, et selon des travailleurs de la compagnie américaine, «le prolongement du contrat jusqu’à la fin de l’année, l’octroi du treizième mois, un droit légitime vu que nous travaillons dans le cadre du système 4×4». Les contestataires revendiquent également «une amélioration des conditions de travail».

La compagnie pétrolière nationale algérienne Sonatrach est, note-t-on, cliente de la compagnie américaine Nabors Trilling, spécialisée dans le forage pétrolier. Les deux compagnies sont liées par des contrats et prestations de services. Le précédent contrat arrivant à expiration, Sonatrach a refusé de renouveler le contrat avec Nabors Trilling. «La compagnie américaine semble donc décidée à mettre fin aux contrats de travail avec ses employés puisque n’étant liée par aucun contrat désormais avec Sonatrach». Les travailleurs ne veulent pas être les victimes de cette situation.

«Nous revendiquons un préavis de la part de Nabors Trilling qui n’a pas le droit de nous mettre dehors comme ça, pour la simple raison que Sonatrach n’a pas renouvelé le contrat avec cette compagnie», diront des travailleurs parmi les contestataires. L’absence de contrat entraîne une situation que les responsables de Nabors Trilling appellent «stand-by» (période de non activité et d’attente d’un éventuel nouveau contrat). Là également, les travailleurs revendiquent la clarification de leur situation par la compagnie américaine «par rapport à la méthode stand-by» et exigent que soient définies les conditions dans lesquelles une situation est qualifiée de «stand-by», et que «les droits des travailleurs ne soient pas touchés à cause de cette méthode».