Les communaux affichent encore une fois leur volonté de peser de tout leur poids pour faire aboutir leurs revendications.
Les communaux ont repris hier le chemin de la protestation pour faire aboutir leurs revendications pour lesquelles la tutelle «observe la sourde oreille».
La Fédération nationale des travailleurs des collectivités locales et de l’administration affiliée à la Snapap observe, depuis hier, trois jours de grève à travers toutes les communes du pays. Ce mouvement de grève a été suivi, selon Kamel Bahatt, président de la Fédération des communaux «à plus de 70% à travers toutes les communes du territoire national». Le président de la fédération prévoit également des marches dans tous les chefs-lieux de wilaya au dernier jour du mouvement. Les communaux, qui affichent encore une fois le volonté de peser de tous leur poids pour faire aboutir leurs revendications, s’invitent donc dans une démarche qui, à la longue, risque de perturber l’administration locale, notamment en cette période de pré-rentrée sociale durant laquelle les besoins en rapport avec les collectivités sont des plus importants pour les communaux; la situation est intenable.
Une rentrée sociale qui s’annonce chaude en somme, et ce malgré les assurances des pouvoirs publics. C’en est trop. Chaque fois que des travailleurs sont en rogne contre leur tutelle au motif que celle-ci les aurait lésés dans leurs droits ou simplement parce qu’elle n’a pas satisfait à toutes leurs revendications, ils décident, aussitôt, d’un mouvement de grève, En déclenchant pour la énième fois un mouvement de grève, les communaux font preuve d’une détermination inébranlable et ils veulent en finir avec une situation qui les handicape certes, mais leur mouvement met aussi de la pression sur les citoyens, même si ces derniers acceptent avec philosophie cette manière de faire.
Obliger des millions d’Algériens qui risquent de se retrouver dans des situations à problèmes sachant que l’administration locale est fortement sollicitée durant la période de rentrée sociale et ce mouvement de grève, hier Kamel Bahatt a dénoncé au nom des communaux «le mutisme et la fuite en avant du ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales quant à la non- satisfaction de la plate-forme de revendications de la corporation, qui date de plusieurs années». La Fédération de l’éducation a choisi cette période de rentrée sociale pour mettre plus de pression sur le gouvernement de manière générale et sur le ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales en particulier.