Grève des éboueurs à Chlef : Saleté et puanteur envahissent la ville

Grève des éboueurs à Chlef : Saleté et puanteur envahissent la ville

La ville de Chlef croule sous les déchets en tous genres et les amoncellements des ordures dans les rues, les ruelles et même dans les cages d’escalier des immeubles rendent la vie des habitants de plus en plus pénible surtout que les températures estivales commencent à grimper en cette première moitié du mois de mai.

L’air devient irrespirable à cause des odeurs nauséabondes que dégagent les tas d’ordures de plus en plus nombreux qui jonchent tous les quartiers de la ville. Selon les citoyens, les personnes fragiles qui souffrent d’insuffisance respiratoire pâtissent encore plus. Cette situation à laquelle est confrontée la population a débuté il y a plus d’une semaine et ne fait qu’empirer, et ce, depuis que les éboueurs et les services de nettoiement  de la commune ont entamé une grève qui perdure, «illimitée tant que nos revendications n’auront pas abouti et la balle est maintenant dans le camp des responsables de l’APC», affirment les concernés  questionnés. «Nous comprenons que les citoyens sont confrontés à des nuisances sévères mais si pour eux cela dure depuis une semaine, nous, nous subissons des nuisances plus sévères depuis des années.»

D’autres grévistes ajoutent «nous touchons un salaire de misère et nos fins de mois sont difficiles surtout quand les salaires sont versés avec des retards». D’autres encore se plaignent des conditions de travail «nous ramassons les déchets de toute une ville quand les autres dorment, sans équipements, sans tenue conforme, avec des moyens insuffisants et par tous les temps».
En ville, parmi les personnes que nous avons interrogées sur les retombées de cette situations, elles nous diront : «Nous nous demandons pourquoi les responsables à tous les niveaux ne se soucient pas des problèmes à l’avance. Pourquoi laissent-ils faire jusqu’à ce que la situation devienne conflictuelle ?»

Par ailleurs, certains habitants croient bien faire en mettant le feu aux tas d’immondices qui contiennent, outre les déchets organiques, des emballages en plastique qui, en brûlant, dégagent des fumées encore plus nocives.
Karim O.