Grève des enseignants à partir du 11 février : Voici les quatre syndicats concernés

Grève des enseignants à partir du 11 février : Voici les quatre syndicats concernés

Une semaine après la publication des décrets exécutifs fixant le statut particulier et le régime indemnitaire des fonctionnaires des corps spécifiques de l’Éducation nationale, la grogne monte. Les syndicats autonomes du secteur dénoncent une précipitation du gouvernement et réclament le respect des instructions du Président de la République concernant la prise en compte des revendications des professionnels de l’éducation.

Quatre syndicats – le Cnapeste, le Snapeste, le CELA et Majal – ont annoncé, hier, une grève de deux jours les 11 et 12 février, accompagnée de sit-in à travers les wilayas.

À l’issue de réunions internes, les quatre organisations syndicales ont exprimé leur « rejet du contenu des statuts particuliers », qu’elles jugent en décalage avec les orientations du chef de l’État. Selon elles, les augmentations salariales accordées aux enseignants « ne répondent pas aux priorités » et sont insuffisantes pour couvrir les dépenses quotidiennes, face à la détérioration du pouvoir d’achat et à la flambée des prix.

« Ces textes ne reflètent pas les attentes des enseignants », ont-elles insisté, décrivant une « colère » grandissante au sein du milieu éducatif.

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En réponse, la coalition a décidé de lancer une grève cyclique de deux jours, renouvelable chaque semaine, à partir du mardi 11 février. Des sit-in seront également organisés aux niveaux local, régional et national, devant les directions de l’éducation.

Les syndicats annoncent une grève cyclique dans l’Éducation : Saâdaoui sous pression

De son côté, l’UNPEF, bien qu’il ne se joigne pas à la grève, a exprimé sa « déception » face au contenu des décrets, estimant qu’ils sont « en deçà des attentes de la famille de l’Éducation nationale ». Le syndicat critique une publication précipitée, « en contradiction avec les instructions du Président de la République sur l’implication des partenaires sociaux ».

Tout en évitant d’appeler à la protestation pour l’instant, l’UNPEF n’exclut pas de rejoindre le mouvement si les conditions l’exigent. Il appelle surtout les autres syndicats à « s’unir autour d’une seule position, la meilleure pour défendre les intérêts des travailleurs ».

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Parmi ses revendications, l’UNPEF demande que les augmentations salariales soient appliquées de manière rétroactive, à partir du 1ᵉʳ janvier 2024, conformément aux décisions prises lors du Conseil des ministres de décembre dernier.

Cette crise syndicale constitue un premier test de taille pour le nouveau ministre de l’Éducation nationale, Mohamed Seghir Saâdaoui. Placé récemment à la tête du secteur, il devra rapidement trouver des solutions pour apaiser les tensions et engager un dialogue constructif avec des syndicats souvent difficiles à satisfaire.

Alors que la colère gronde dans les rangs des enseignants, les prochains jours s’annoncent décisifs. Le gouvernement devra faire preuve de doigté pour éviter une escalade des protestations, dans un contexte social déjà tendu.