Après une semaine de manifestations dans les universités, les étudiants en médecine ont été reçus par le ministère de l’Enseignement supérieur.
Dans une tentative d’apaiser les tensions, le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, le professeur Kamal Baddari, a reçu des représentants des étudiants en médecine en grève. L’objectif était d’examiner leurs revendications et de trouver des solutions dans les limites des compétences du ministère.
La rencontre, qui a duré plusieurs heures, a été l’occasion pour les étudiants d’exprimer leurs préoccupations. Les représentants du ministère ont souligné que les questions liées à l’emploi relevaient de la compétence du ministère de la Santé et de la Réforme hospitalière.
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Tandis que le ministère de l’Enseignement supérieur ne s’occupe que de la formation, tout en assurant une coordination avec les secteurs concernés pour présenter cette préoccupation.
Les étudiants en médecine algériens maintiennent la pression
Par ailleurs, les étudiants ont été rassurés quant à la révision du parcours de formation en sciences médicales. Une réflexion sera menée en collaboration avec les doyens des facultés pour améliorer ce parcours.
Les représentants du ministère ont également promis de publier à l’avance le nombre de postes offerts pour les concours de spécialisation afin d’éviter les surprises, comme celles rencontrées lors du dernier concours.
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Concernant l’authentification des diplômes, les autorités ont indiqué que cette question dépassait le cadre du ministère de l’Enseignement supérieur et était liée aux besoins en personnel du secteur de la santé.
Lors de leur rencontre avec les représentants du ministère, les étudiants ont présenté une liste de revendications, insistant sur la nécessité de prendre en compte les questions les plus urgentes, notamment l‘augmentation du nombre de postes à l’examen de spécialité à l’échelle nationale et la révision de l’article 9 du décret ministériel n° 1144 du 7 octobre 2024, qui limite le droit de démission des médecins résidents et de repasser le concours.
Les étudiants ont également demandé la mise en œuvre rapide de la décision présidentielle d’augmentation des bourses universitaires, ainsi que l’augmentation de la bourse des étudiants en médecine, compte tenu de la spécificité de leur formation. Ils ont également réclamé l’instauration d’une bourse pour les internes.
Avenir de la médecine en Algérie : les étudiants réclament des changements
Les étudiants ont également soulevé des questions d’ordre pédagogique, notamment concernant la création de nouvelles facultés de médecine et la nécessité de garantir une qualité de formation équivalente à celle des facultés existantes. Ils ont par ailleurs, demandé un avenir clair pour la formation théorique et pratique, compte tenu de la saturation des facultés.
Les représentants ont appelé à un dialogue constructif et responsable à l’échelle nationale, impliquant tous les ministères concernés, afin de trouver des solutions aux problèmes rencontrés. Ils ont aussi souligné la nécessité de réformer le secteur de la santé et de la formation médicale dans le but de valoriser la profession médicale et de lutter contre le chômage des médecins.
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Les étudiants ont réitéré leur demande d’authentification des diplômes, afin de permettre aux médecins souhaitant poursuivre leurs spécialisations à l’étranger de le faire. Ils ont également appelé à l’accréditation des facultés de médecine algériennes par la Fédération mondiale pour l’éducation médicale.
Il convient de rappeler que les étudiants en médecine ont entamé une grève d’une semaine dans plusieurs facultés du pays pour exprimer leur mécontentement et faire valoir leurs revendications.
En résumé, les étudiants en médecine algériens demandent :
- Une augmentation du nombre de postes de spécialisation
- Une révision du décret limitant le droit de démission des médecins résidents
- Une augmentation des bourses
- Une amélioration de la qualité de la formation
- L’authentification des diplômes
- Un dialogue constructif avec les autorités
- Des solutions durables aux problèmes auxquels ils sont confrontés, notamment le chômage des médecins.