Grève et rassemblements devant les directions de wilayas hier : L’éducation renoue avec la protesta

Grève et rassemblements devant les directions de wilayas hier : L’éducation renoue avec la protesta

A l’appel de l’Unpef (Union nationale du personnel de l’éducation et de la formation), les travailleurs du secteur de l’éducation ont observé, hier, une journée de grève accompagnée de rassemblements devant les Directions de l’éducation de wilaya. Le syndicat dénonce la non-satisfaction de sa plateforme de revendications et menace de déclencher de nouvelles actions en cas d’absence de réaction positive de la tutelle.

L’accalmie dans le secteur de l’éducation n’a pas trop duré. Nouria Benghebrit a, pourtant, multiplié les rencontres avec les différents syndicats de son secteur pour s’éviter une rentrée scolaire perturbée.

Pari réussi, puisque la ministre de l’Education nationale a fait sa première rentrée des classes dans le calme.

Cependant, sans jamais convaincre, Benghebrit était depuis sous la menace des syndicats.

Ils accusaient leur tutelle «de vouloir gagner du temps avec des promesses non tenues». Déçus, les syndicats n’ont pas exclu le retour à la protestation. L’Unpef (Union nationale du personnel de l’éducation et de la formation) est passée à l’attaque hier. Le syndicat a appelé à une journée de grève accompagnée de rassemblements devant les Directions de l’éducation des wilayas.

L’Unpef estime que l’instruction ministérielle 004/2014 du 22 septembre dernier «ne respecte pas ce qui a été conclu dans les procès-verbaux notamment dans celui établi le mois de février dernier entre le syndicat et la tutelle».

Le syndicat demande l’application de l’instruction ministérielle conclue avec la tutelle et relative à l’intégration des professeurs de l’enseignement moyen et primaire dans des catégories de leur niveau. Il exige aussi le droit à la promotion des adjoints de l’éducation et un classement dans la catégorie 10, l’intégration du personnel technique des laboratoires dans le statut de l’éducation nationale, l’accélération de l’application de la suppression de l’article 87 bis pour les corps communs et leur intégration dans le corps de l’éducation, l’intégration des enseignants formés après le 3 juin 2012 dans les nouveaux échelons, la prise en charge du dossier des enseignants du Sud ainsi que la révision des lacunes du statut particulier du 12/240.

L’Unpef qui se félicite du taux d’adhésion des travailleurs de l’éducation au mouvement de protestation d’hier menace de monter le ton. La suite du mouvement, souligne le syndicat, dépendra de la réponse des pouvoirs publics aux revendications des travailleurs. Selon lui «la balle est dans le camp des pouvoirs publics et la stabilité du secteur dépendra de leur réaction».

S. A.