Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune avait ordonné, le dimanche passé lors de la réunion de Conseil des Ministres, la titularisation immédiate de tous les enseignants contractuels du secteur de l’éducation, dont le nombre est de 59 987 et ce avant la fin février 2023 au plus tard. Mais aussi finaliser le projet de loi des enseignants avant le 31 décembre de l’année en cours. Si cette nouvelle a fait le bonheur de ces contractuels concernés, elle a été loin de ravir les étudiants de 11 Ecoles normales supérieures que compte le pays, qui ont donc entamé une grève ce mardi, en signe de protestation contre cette décision.
Le ministre de l’Éducation nationale, Abdelhakim Belabed, a affirmé que son secteur s’appuie principalement dans le processus de recrutement sur les diplômés des Ecoles normales supérieures (ENS), car ils sont qualifiés pour le processus d’enseignement.
Dans sa réponse aux questions des membres de l’Assemblée nationale (APN), Belabed a expliqué que la priorité dans l’emploi dans les établissements d’enseignement revient aux diplômés de ces écoles, et que le processus de titularisation des 60.000 enseignants contractuels, qui a été approuvé par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, permettra d’atteindre la stabilité dans le secteur, niant dans le même contexte tout ce qui circule.
Le ministre de l’Éducation a déclaré que tous les enseignants, qu’ils aient des diplômes universitaires ou des écoles normales supérieures (ENS), ont les capacités suffisantes pour transmettre les connaissances. En ajoutant aussi que 16 centres de formation destinés au secteur de l’éducation, pour former les travailleurs du secteur de l’éducation.
Quelles sont les revendications des étudiants de l’ENS ?
Les étudiants des écoles normales supérieures (ENS) ont entamé mardi passé, une grève générale illimitée pour protester contre une décision prise dimanche par le Chef de l’Etat, Abdelmadjid Tebboune, estimant que la démarche du président de la République fera d’eux des futurs chômeurs.
La majorité des étudiants des 11 écoles normales que compte le pays, n’ont pas rejoint les salles de cours et ce en protestation contre la décision de titularisation de près de 60 000 enseignants contractuels prise par Tebboune lors du dernier Conseil des ministres tenu dimanche. La grève a été suivie par des rassemblements à l’intérieur des écoles normale supérieures d’Alger (Bouzaréah et Kouba), Constantine, Béchar, Sétif et Laghouat.
Les étudiants justifient donc ce mouvement par le fait qu’ils se voient prioritaires dans l’octroi des postes d’enseignants dans les trois paliers de l’éducation nationale, et que cette décision les privera don de postes de travail au cours des prochaines rentrées scolaires.