Aujourd’hui, les étudiants en sciences médicales ont décidé d’entamer une grève générale accompagnée de manifestations à travers plusieurs villes d’Algérie.
Les étudiants ont initié ce mouvement suite à une accumulation de frustrations liées aux conditions déplorables de formation, aux faibles perspectives d’emploi, ainsi qu’à la précarité des bourses et des stages.
À travers cette mobilisation, ils visent à obtenir des réformes substantielles qui garantiraient un meilleur encadrement, des conditions de travail décentes et un avenir professionnel plus prometteur.
Des revendications multiples et urgentes
Le collectif national des étudiants en sciences médicales a publié un communiqué détaillant une série de revendications.
Parmi elles, on retrouve en premier lieu un manque flagrant d’infrastructures adéquates pour permettre aux étudiants de bénéficier d’une formation pratique optimale.
Les étudiants dénoncent une surcharge des effectifs dans les départements de formation, ce qui crée une pression supplémentaire sur les moyens pédagogiques disponibles. Cette situation affecte la qualité des enseignements et freine leur apprentissage.
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En parallèle, les étudiants pointent du doigt un système de bourses et d’indemnités de stage jugé insuffisant.
Ils réclament une révision à la hausse de la bourse dédiée aux internes, estimant qu’elle ne reflète pas le travail substantiel qu’ils effectuent dans les hôpitaux, ni ne leur permet de subvenir à leurs besoins quotidiens.
La rémunération actuelle ne prend pas en compte la contribution active des internes dans les services hospitaliers, où ils assument des responsabilités croissantes.
Une précarité de l’emploi après la formation
Outre les difficultés pendant leur formation, les étudiants s’inquiètent également de leurs perspectives professionnelles.
Le nombre de postes disponibles pour les spécialistes est jugé largement insuffisant, surtout face au nombre croissant de diplômés.
Cette disparité entre les places disponibles dans les concours de spécialisation et les besoins réels des hôpitaux algériens crée un climat d’incertitude quant à leur avenir.
Selon les manifestants, cette situation met en péril la viabilité de leur parcours universitaire.
À cela s’ajoute l’absence de certification de fin d’études, qui touche uniquement les étudiants en sciences médicales, contrairement à d’autres filières.
Les diplômés se retrouvent souvent dans une impasse lorsqu’ils tentent de postuler à des offres d’emploi, en raison de la non-validation de leur diplôme, accentuant ainsi leur frustration.
La réponse des autorités : une attente de réformes
Les étudiants, tout en exprimant leur mécontentement, ont toutefois salué les efforts entrepris par le gouvernement pour moderniser le secteur de la santé.
Cependant, ils jugent que ces initiatives restent insuffisantes face à la gravité de la situation.
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Le collectif demande une réforme structurelle du système de formation médicale, afin de pallier les dysfonctionnements actuels.
Un mouvement qui persiste jusqu’à la satisfaction des revendications
En conclusion, les étudiants en sciences médicales annoncent leur détermination à poursuivre leur mouvement de grève tant que des solutions concrètes ne seront pas apportées.
Le collectif souhaite que les responsables prennent en compte l’ampleur des difficultés rencontrées et œuvrent pour garantir un environnement propice à l’épanouissement des futurs médecins du pays.
La mobilisation, débutée ce mercredi, pourrait s’intensifier si les négociations avec les autorités compétentes n’aboutissent pas à des réformes immédiates et efficaces.
Ainsi, ce mouvement traduit non seulement une demande de reconnaissance, mais aussi un appel à des conditions de formation et d’emploi décentes pour assurer l’avenir de la santé publique en Algérie.