Les usagers des trains au départ d’Alger étaient, hier mardi, complètement désemparés. Et pour cause, un débrayage surprise des cheminots a contraint nombre d’entre eux à se rabattre sur les taxis et autres clandestins et bus pour rejoindre, qui ses bancs scolaires et universitaires, qui son lieu de travail.
Le trafic ferroviaire dans les banlieues est et ouest de la capitale était totalement paralysé, hier, par une grève. Celle des chauffeurs-mécaniciens qui, selon Abdelhak Boumansour responsable de la section syndicale d’Alger de la SNTF (Société nationale des transports ferroviaires), dénoncent la «défectuosité de la signalisation».
Ceci au moment où d’autres sources parlent d’un simple mouvement de solidarité à l’endroit du chauffeur qui conduisait le train Alger-Thénia qui a dérapé mercredi dernier au matin et qui avait fait un mort, une enseignante de l’USTHB d’Alger et une centaine de blessés.
Un conducteur, parmi la centaine de blessés, qui, pour rappel, a été rendu responsable de ce déraillement d’après les premières constatations de la commission d’enquête mise en place par le ministère des Transports qui parle d’«une vitesse supérieure» à la normale au moment où le train devait effectuer un aiguillage pour laisser passer le rapide Alger-Oran.
Mais les deux raisons se rejoignent puisque les grévistes, qui étaient néanmoins à leurs postes, veulent «disculper» leur collègue conducteur, mettant l’accident de mercredi dernier sur le compte justement de cette signalisation défectueuse au niveau de la gare de Hussein-Dey, théâtre de l’accident.
Et aussitôt, la Direction générale de la SNTF a entrepris des pourparlers avec les grévistes pour étudier leurs revendications. Par ailleurs, le train de voyageurs en partance à 8 heures 25 d’Oran à destination d’Alger a été bloqué à la gare de Chlef par des cheminots grévistes.
D’où la décision prise d’annuler la desserte Oran-Alger programmée à 12h 30, a appris l’APS auprès du bureau de renseignements de la gare ferroviaire d’Oran.
M. K.