Le gouvernement a réagi ce jeudi 6 mai 2021, dans un communiqué rendu public par le premier ministère, sur les mouvements de grèves qui ont caractérisé plusieurs secteurs.
D’emblée, le communiqué précise que « la constitution algérienne, notamment les articles 69 et 70, consacre l’exercice des droits syndicaux, dont le droit au recours à la grève ». Néanmoins, les services du premier ministère indiquent qu’il a été remarqué récemment que l’activité syndicale a été exploitée par certains mouvements tendancieux qui veulent semer la discorde ».
Il s’agit donc ici de la réaction officielle du gouvernement aux mouvements de grèves et de protestation enregistrés dans plusieurs secteurs, dont l’éducation, la santé, la protection civile, la poste … Dans ce sens, le gouvernement appelle les travailleurs à distinguer entre « l’exercice des droits à aux activités syndicales consacrées … et ceux à quoi appelle des mouvements trompeurs ».
« L’étude et le traitement des demandes exprimées et la recherche de solutions appropriées doivent être menés dans une approche progressive tout en prenant en compte les répercussions de la crise économique et sanitaire que traverse le pays et qui ne doit en aucun cas affecter le niveau et la qualité de vie des citoyens ».
Les grèves actuelles sont-elles règlementaires ?
Dans sa réaction, le gouvernement a également tenu à rappeler « que l’exercice des droits syndicaux ne doit pas se faire au détriment des lois en vigueur, notamment en ce qui concerne le règlement des conflits collectifs au travail, par la réconciliation, la médiation et l’arbitrage … ainsi que l’exercice du droit à la grève, consacré par la loi n ° 91-27 ».
À ce propos, le premier ministère ajoute qu’en cas d’échec de ces mécanismes ou l’impossibilité de dialogue, la grève peut être invoquée dans le plein respect des conditions fixées par la loi ». Il s’agit, selon la même source de « la nécessité de convoquer une assemblée générale des travailleurs afin de prendre la décision après un vote secret, avec l’obligation d’aviser les salariés dans un délai d’au moins huit jours ».
Dans la même lancée, le gouvernement a ajouté que « les deux dernières décennies sous le régime de la Ïssaba ont connu l’émergence de mauvaises pratiques qui s’écartaient du cadre de la revendication légitime des droits dans la logique de l’illégalité, négligeant les exigences de maintien du fonctionnement des équipements publics, la pérennité du service public, et la protection de l’économie nationale et des outils de production ».