Le mouvement de la société pour la paix MSP a réagi ce lundi 3 mai 2021 aux dernières grèves et mouvements de protestation des travailleurs de plusieurs secteurs ainsi qu’à la répression des manifestations du mouvement Hirak.
Dans un communiqué rendu public, le parti indique qu’il suit avec attention « les tensions sociales actuelles » ponctuées par « des grèves et des mouvements de protestation dans plusieurs secteurs », notamment « à l’éducation, à la poste, au commerce et à la protection civile ».
Le parti de Makri cite également « la répression des manifestants du mouvement Hirak et celle enregistrée hier lors de la manifestation des agents de la protection civile à Alger ». À partir de là, le MSP estime que « les mouvements de grève, de protestation et les manifestations pacifiques constituent un droit absolu », soulignant que leur interdiction et répression « est inacceptable juridiquement et politiquement ».
Le mouvement estime que les raisons de ces derniers développements sont principalement liées « au recul du pouvoir d’achat, à la cherté de la vie, à l’inflation, aux pénuries, au manque de liquidités … ».
Notant que les efforts consentis en matière de développement font face à de nombreux obstacles et défis, le parti de Makri estime que les derniers évènements « constituent un prélude à d’autres revirements sociaux encore plus profonds et qui risque d’avoir plus d’impact pour cause de l’effondrement de l’économie de la rente et la baisse des revenus ».
Élections législatives : les mises en garde du MSP
Le MSP appelle également à « l’arrêt immédiat de l’usage de la force et des arrestations à l’encontre des protestataires pacifiques et à la libération des détenus tous en adoptant le dialogue comme moyen de solutions des crises ».
Par ailleurs, le parti islamiste a appelé « les autorités à montrer plus de positivité envers le peuple afin de restituer la confiance dans les prochaines élections législatives » qu’il considère comme « un pas décisif pour une véritable transition démocratique ».
À propos des prochaines législatives, le MSP a mis en garde contre « tout comportement pouvant compliquer le déroulement du scrutin ou pouvant justifier la présence d’une force supérieure préparant à l’avance le paysage politique et parlementaire au détriment de la réalité politique et sociale ».