L’escroquerie devient un crime omniprésent en Algérie. Plusieurs individus volent l’argent des autres sans vergogne en ayant recours à tous les moyens possibles et imaginables de conviction, allant même jusqu’à falsifier des documents, c’est justement le cas de cette affaire.
Le juge d’instruction de la troisième Chambre du tribunal d’Oran, a initié une enquête judiciaire sur la plus grande affaire d’escroquerie, dans laquelle sont concernées environ 1000 victimes de plusieurs wilayas du pays. Les victimes ont été escroquées par le propriétaire d’un showroom de voitures à Oran.
Les investigations pour élucider cette affaire sont menées depuis des mois, suite aux plaintes déposées auprès de la même juridiction. Selon nos confrères d’Echourouk, il s’avère que des plaintes similaires faisant l’objet d’obtention de véhicules utilitaires et touristiques en un temps-record, sont déposées au niveau des services de la police.
Présumé « escroc de la décennie »
Répondant aux initiales « B.S. », l’accusé, gérant de l’EURL « Progress Lesing Pro Finance PLP », se trouve actuellement en état de fuite. Saisissant l’occasion de l’absence de l’importation des véhicules ces deux dernières années, le mis en cause, a profité de plusieurs voies publicitaires, notamment les plateformes des réseaux sociaux à l’instar de Facebook, afin de promouvoir des voitures utilitaires et touristiques.
Cette publicité mensongère a fait tomber plusieurs victimes des quatre coins du pays, ayant effectué des versements de sommes importantes s’élevant à des milliards de dinars, pour des voitures qu’ils n’ont pas reçues jusqu’à l’heure actuelle.
Des chiffres astronomiques dans les plaintes
Le gérant de « Progress Lesing Pro Finance PLP » a reçu des sommes astronomiques pour la vente d’environ 800 voitures inexistantes. Pourtant, tout semblait être réel à savoir son arsenal de documents ; bons, formulaires voire même des engagements signés, de quoi rassurer les futurs acheteurs qui n’ont pas hésité à envoyer des acomptes via la banque ou par espèce.
L’accusé demeure donc en état de fuite après avoir quitté le pays avec les sommes versées en guise d’acompte, et ce, après les moult tentatives des victimes de le contacter. L’investigation a également révélé que le compte bancaire et les biens enregistrés ne sont pas au nom de l’accusé.
L’enquête se poursuit alors que l’associé de l’accusé est en détention provisoire et un mandat d’arrêt a été émis au nom du présumé « escroc » pour fraude, escroquerie, faux et usage de faux.