Adjal Lahouari
C’est ce soir que l’équipe nationale entamera son parcours de la CAN-2019 face au Kenya. A l’heure du coup d’envoi (21 h 00), les Verts seront déjà au courant du résultat du match Sénégal – Tanzanie (18 h 00) où les Sénégalais sont bien évidemment les favoris. Sur le plan comptable, les coéquipiers de Feghouli sauront donc à quoi s’en tenir et feront tout pour débuter par une victoire avant le grand choc du 27 juin prochain face au Sénégal. En comparant les cartes de visite, il ne fait aucun doute que les Fennecs doivent justifier leur statut de favoris face aux Harambee Stars, lesquels, en cinq participations, n’ont jamais franchi le premier tour. En outre, dans la phase qualificative, les Kenyans ont arraché leur billet grâce à la disqualification de la Sierra Leone.
En dépit de la présence de sa star, le milieu de Tottenham, Wanyama, le team kenyan reste d’un niveau tout à fait modeste, ses potentialités étant réduites en attaque et une défense, dit-on, assez lourde dans ses réactions. Comme toutes les équipes limitées, le Kenya adopte toujours une organisation défensive basse, tout en misant sur les contres. Bien évidemment, Djamel Belmadi est au courant des caractéristiques de cet adversaire et a instruit ses poulains en conséquence. Par ailleurs, il a donné des consignes strictes tant au niveau de l’hôtel qu’au niveau du stade, leur conseillant même de ne pas lire les journaux, sachant que des plumes malveillantes sont tentées de les déstabiliser par leur critiques et fausses infos. Il faut dire que, cette fois, et grâce au programme élaboré par Belmadi, la préparation de l’EN a été rondement menée et les bénéfices sont appréciables au terme de ces deux stages. Deux importants constats sont à relever.
Le premier a trait à l’acclimatation des joueurs qui, après la forte chaleur endurée à Doha, sont plus à l’aise au Caire où le mercure est plus clément selon les médias sur place. Le second constat a trait à la belle victoire face au Mali. Pourtant, d’aucuns diront qu’un match amical n’a rien à voir avec une rencontre de compétition. Ce qui est vrai, mais il est clair que les Fennecs paraissent bien disposés à mette à la raison cet adversaire dont l’entraineur a dit : « Nous allons obtenir un bon résultat face à l’Algérie ». En fait, rien de spécial dans cette déclaration qui a trait à la traditionnelle provocation d’un adversaire conscient de son infériorité et qui veut décomplexer ses joueurs. Il reste à savoir ce que Belmadi décidera pour ce premier match, tant à propos de la tactique à mettre en œuvre que la composition du onze entrant, sachant que le coach national ne donne jamais d’indices, qui pourraient être exploités par les adversaires.
Cependant, tout le monde est convaincu que Belmadi a déjà son équipe en tête et même prévu des solutions en cas de difficultés. En tout cas, il a insisté sur le rôle dévolu à chaque joueur, leur demandant de se concentrer au maximum sur ce match, et d’éviter, d’abord, de prendre de but. Les fans Algériens estiment que l’EN a les moyens d’attaquer car, pour gagner, il faut marquer des buts, un registre où les Bounedjah, Belaili, Mahrez et Delort paraissent en mesure de se distinguer. Il est évident que le sélectionneur est raisonnablement ambitieux et entend obtenir les meilleurs résultats possibles, tandis que le président de la FAF Kheireddine Zetchi, et c’est nouveau, veut que l’EN s’impose avec la manière. Quant aux fans, ils sont très impatients et se contenteront certainement d’une première victoire.
