L’Allemagne, montée sur le podium detrois des quatre derniers grands rendezvous, débute sa quête d’un quatrième titre mondial dimanche à Durban contre l’Australie, un adversaire sans pedigree mais capable de bousculer les favoris comme en 2006.
Pour une sélection privée de sa star Michael Ballack, la Nationalmannschaft affiche un bel optimisme. «C’est la meilleure équipe d’Allemagne dans laquelle j’ai évolué», assure même l’arrière latéral Philipp Lahm, pourtant finaliste du Mondial-2002, troisième du Mondial-2006 et vice-champion d’Europe en 2008.
«Il y a moins de joueurs typiquement allemands», savoure le nouveau capitaine. Pour sa première Coupe du monde comme sélectionneur, Joachim Löw, adjoint de Klinsmann en Allemagne il y a quatre ans, a considérablement rajeuni son effectif qui affiche une moyenne d’âge de 24,9 ans, ce qu’aucun de ses prédécesseurs n’avait osé depuis 1934.
La contre-partie de ce coup de jeune est le manque d’expérience internationale de la nouvelle génération: cinq des onze joueurs qui devraient débuter contre l’Australie ont moins de dix sélections à leur actif à l’image du latéral gauche Holger Badstuber (2) et du gardien de but Manuel Neuer (5). «Nos jeunes ont beaucoup de qualités physiques et techniques, ils ont confiance en eux et osent beaucoup», souligne Löw.
Si le camp allemand baigne dans une douce euphorie depuis les trois victoires en match de préparation (3-0 contre Malte et la Hongrie, 3-1 contre la Bosnie), le sélectionneur, qui devrait titulariser Miroslav Klose en attaque malgré son inefficacité des dernières semaines, s’est empressé de rappeler que l’adversaire australien ne ferait aucun cadeau.
«Cela sera un match difficile: l’Australie n’est pas une équipe très spectaculaire, mais sa rigueur défensive est presque parfaite», prévient Löw en rappelant que les «Socceroos» n’ont concédé aucun but lors de 17 de leurs 27 derniers matches.
Quatre ans après son élimination en 8e de finale sur un penalty contestable accordé dans le temps additionnel à l’Italie, future championne du monde, les Australiens ne se vexent pas d’être présentés encore comme des outsiders. «Tout le monde voit l’Allemagne aller loin.
Tant mieux pour nous, nous n’avons rien à perdre», prévient Tim Cahill, le milieu offensif d’Everton remis de sa blessure aux cervicales.
