M. B.
Que se soit pour la Tunisie, l’un des favoris du tournoi, ou le Mali, un outsider avéré, l’heure de vérité a sonné. Se montrant maladroits dans le jeu et inoffensifs en attaque, les Aigles de Carthage, qui ont pourtant réalisé un parcours exemplaire lors des qualifications, puis des résultats inattendus lors des matches amicaux (victoires sur l’Irak 2-0, sur le vice-champion du monde, la Croatie 1-0 et sur le Burundi 2-1), n’ont pas brillé pour leur entrée en matière face à l’Angola (1-1).
C’est dire que les camarades de Msakni sont déjà dans l’obligation de réagir pour éviter toute surprise de mauvais goût. Leur match de demain ne sera pas une partie de plaisir devant un adversaire qui, lui, n’est pas allé avec le dos de la cuillère pour prendre d’emblée les commandes du groupe en dominant la Mauritanie (4-1). Les hommes d’Alain Giresse sont donc avertis, car ils ont une réputation à défendre. Seule la victoire leur permettrait de se relancer dans la course. Or, le Mali et sa pléiade de joueurs athlétiques ne l’entendent pas de cette oreille. Avec une qualité de jeu en progrès constant et une puissance offensive non négligeable, les Maliens sont à prendre au sérieux, d’autant qu’ils ambitionnent d’aller très loin dans la compétition cette fois, après leur seule finale perdue en 1972 devant le Congo (3-2).
Pour les spécialistes, il n’est pas interdit de voir cette équipe du Mali à un tour très avancé à ce rythme. En tout cas, ce choc Tunisie-Mali représente un vrai test pour les deux équipes et nous renseignera sur les capacités et les réelles intentions des uns et des autres.