Guedioura «Je dois prouver»

Guedioura «Je dois prouver»

L’international algérien de Wolverhampton, Adlène Guedioura, a été le joueur le plus sollicité par les gens de la presse dépêchés à Crans-Montana pour couvrir le stage des Verts.

La raison est simple, le joueur a toujours refusé d’accorder des entretiens aux médias algériens.

Pour sa première séance avec les Verts, il a commencé déjà à faire sensation puisqu’il a été longuement applaudi après avoir réussi à faire un petit pont à Gaouaoui. Il était zen et il donnait l’impression d’être en sélection depuis longtemps. A noter qu’il a rallié la Suisse tout seul en provenance de France.

«Il y a deux mois, je ne m’imaginais pas être sélectionné»

Pour la première fois, le sociétaire de Wolverhampton a accepté de s’exprimer dans la presse nationale, et parmi les nouveaux éléments, c’était lui qui était le plus sollicité.

– On imagine que vous êtes content d’être ici à Crans-Montana ?

– Evidemment, je suis très heureux d’être avec l’équipe nationale de mon pays. Je tâcherai durant ce regroupement de montrer que je méritais la confiance du coach national.

– On entre rapidement dans le vif du sujet. Pourquoi cette réticence à parler à la presse algérienne ?

– C’est ma nature, je préfère me concentrer sur mon travail sur le terrain comme avec mon équipe Wolverhampton. J’évitais le contact avec les journalistes, mais pas uniquement ceux de mon pays, mais également la presse anglaise qui prenait mes déclarations du site officiel de mon club. Sinon, je n’accordais plus d’interviews, en plus, j’avais autre chose qui me préoccupait.

– Laquelle ?

– Disons que mon souci principal était que Wolverhampton lève l’option d’achat (il appartenait à Charleroi, Ndlr), ce sont les raisons qui expliquent mon mutisme, même si je dois préciser que je n’aime pas trop bavarder.

– Disons que c’est la période des bonnes nouvelles pour vous, un contrat de trois ans avec Wolverhampton et une convocation en EN…

– Pour que cette belle période ne soit pas gâchée, je dois redoubler d’efforts afin d’être toujours au top. Vous savez, je suis à l’aube d’une carrière que je souhaite plus riche.

– Mais reconnaissez que le rachat du contrat par votre club était votre souhait, non ?

– Ah oui ! Jouer chaque week-end contre des stars du ballon rond, c’est génial, c’est pour cela que je voulais coûte que coûte rester à Wolverhampton.

– Votre décision de rester avait-elle un lien avec le maintien en Premier Ligue du club ?

– Bien sûr que le maintien de Wolverhampton a pesé sur ma décision de rester au club. J’espère que la saison prochaine, on connaîtra d’autres belles sensations et un parcours encore meilleur.

– Parlons maintenant de ce stage, depuis jeudi, vous êtes avec le groupe, qu’est-ce cela vous a fait ?

– Après avoir rendu visite à ma famille, j’ai rejoint le stage directement seul. J’ai profité des quelques instants en compagnie de ma famille à Paris, cela m’a fait d’ailleurs du bien. Maintenant que je suis ici, je vais essayer de me préparer sérieusement.

– Avez-vous croisé des admirateurs sur votre chemin ?

– Non, juste à l’arrivée devant l’entrée de l’hôtel, j’ai rencontré des fans. Sincèrement, je comprends cette passion qu’ils ont pour cette équipe, car moi-même, je suis un grand supporter des Verts. J’avoue que j’ai été marqué par cette ferveur des Algériens pour la sélection nationale, elle est vraiment incroyable.

– Avez-vous défilé le soir de sa qualification dans les rues ?

– Non, car j’étais en Angleterre, donc il était impossible. Dommage que cette qualification n’a pas été acquise pendant l’été où j’ai passé des vacances à Alger.

– Est-il vrai que votre premier conseiller est votre père ?

– Il y a longtemps oui, mais maintenant, cela fait des années que j’exerce le métier de footballeur, donc mon père me laisse la liberté de décider tout seul, sinon entre nous, on discute de ma carrière, mais c’est ma vie privée. Franchement, je ne souhaite pas l’étaler publiquement, ça ne regarde que moi et ma famille.

– N’avez pas conscience que votre carrière est en train de prendre une ascension fulgurante ?

– Par rapport à ma sélection pour la Coupe du monde, il y a juste deux mois, je ne l’imaginais même pas. Sinon pour ma carrière au niveau des clubs, j’avais établi il y a longtemps un plan de carrière. Donc, dans mon esprit, je devais un jour ou l’autre évoluer dans un grand championnat. Pour y arriver, j’ai énormément trimé. Aujourd’hui, je suis en train de récolter les fruits de mon labeur. Certes, je ne suis qu’à l’aube de ma carrière.

– Vous chambre-t-on en Angleterre avant la rencontre avec l’Algérie ?

– A Wolverhampton, il n’y a que des Irlandais (rires). Non, sérieusement, tous mes coéquipiers n’ont pas manqué de me souhaiter bonne chance, ils sont tous contents pour moi.

– Etes-vous fier d’être ici à Crans-Montana ?

– D’abord, je suis fier d’être en compagnie des joueurs qui ont fait preuve d’un grand courage pour faire qualifier l’Algérie en Coupe du monde. J’ai suivi les péripéties des éliminatoires qui ont été vraiment éprouvantes. Je tiens à les féliciter pour cet énorme exploit.

– Vous avez fait partie des U20 français, est-ce qu’il y a eu des tentatives pour que vous jouiez pour ce pays ?

– Je dois préciser qu’avec les U20 français, j’ai juste pris part à un regroupement. Donc, ce n’est pas une sélection officielle à ce que je sache. Désormais, mon choix est fait, cela ne vaut même pas la peine d’en parler.

La première séance dans une ambiance bon enfant

C’est hier que les poulains de Rabah Saâdane ont entamé leur stage en effectuant leur premier entraînement à Crans-Montana. La séance a eu lieu sur un terrain de golf, propriété de l’hôtel, où la délégation algérienne est hébergée depuis son arrivée. L’entraînement a duré une heure et vingt minutes. Les joueurs se sont présentés sur le terrain à 17h et ils n’ont regagné leur lieu d’hébergement qu’à 18h25.

Bien qu’il n’y ait que 11 joueurs, vu que les autres n’ont pas encore rallié la Suisse pour une raison ou une autre, la séance s’est déroulée dans une ambiance bon enfant. Ainsi, en attendant l’arrivée des autres, Antar Yahia, Adlène Guedioura, Karim Ziani, Lounès Gaouaoui, Mbolhi Raïs, Karim Matmour, Carl Medjani, Lamine Zemmamouche et Djamel Abdoun se sont entraînés dans une liesse indescriptible.

La chiquenaude et la centrale (lwasta) au menu

Après avoir effectué quelques tours de piste, les équipiers du pensionnaire algérien de Wolfsburg ont fait une chiquenaude. Celle-ci consistait à faire passer le ballon entre les joueurs et celui qui le perd se verra recevoir une chiquenaude par les autres joueurs. Les nouveaux éléments, à savoir Mbolhi, Medjani et Guedioura ont pris part à cet exercice qui a duré environ une vingtaine de minutes. Ensuite, Saâdane s’est réuni avec ses poulains avant de procéder à un autre exercice, la centrale, qu’on appelle communément chez nous «lwasta». Cette dernière se résumait à placer un joueur au milieu d’un cercle composé de joueurs tout en faisant circuler le ballon entre eux.

Saâdane s’adresse à ses joueurs

A la fin de la chiquenaude, le sélectionneur national Rabah Saâdane a réuni ses poulains au milieu du terrain pour leur expliquer, vraisemblablement, le programme de la séance. Son speech a duré environ 5 minutes avant que les Fennecs ne reprennent leur entraînement.

Travail physique d’une vingtaine de minutes

Après les exercices avec ballon, les équipiers de Ziani ont été soumis à un travail physique. Ils ont travaillé pendant une vingtaine de minutes sous la houlette d’un préparateur physique. Avant d’être libérés, ils ont effectué quelques tours de piste sous le regard de Saâdane.

Younès Guessoum

Antar Yahia a longuement parlé avec Medjani

L’international algérien de Bochum, Antar Yahia, a eu une longue discussion avec Carl Medjani à la fin de la séance d’entraînement. Bien qu’il soit son concurrent direct, l’enfant de Sedrata a donné de précieux conseils au néo-international. Il lui a souhaité aussi la bienvenue en sélection.

Mbolhi : «Les anciens nous ont mis à l’aise»

Le néo-international keeper des Verts confie que sa première séance avec la sélection s’est déroulée dans une ambiance bon enfant. Il affirme que les anciens ont mis les nouveaux à l’aise, tout en ajoutant qu’il n’est pas en équipe nationale pour prendre la place de X ou Y.

– Vous venez d’effectuer votre première séance avec la sélection, quel est votre sentiment ?

– Je suis très content d’être ici. La séance s’est déroulée dans une ambiance bon enfant et tout le monde m’a mis dans de bonnes conditions. L’ambiance est extraordinaire et je suis très heureux de faire partie de ce groupe. L’entraînement s’est effectué dans une grande liesse et on tâchera de réussir notre préparation pour réaliser de bons résultats en Afrique du Sud.

– Vous êtes quatre gardiens en sélection, et l’un de vous sera prié de rentrer chez lui à la fin du stage…

– C’est vrai qu’on est quatre gardiens et il n’y aura que trois qui seront retenus pour le Mondial, mais j’estime qu’il est encore tôt pour parler de ça. Le stage vient juste de débuter et il est préférable qu’on se concentre uniquement sur notre préparation. Je ne suis pas là pour prendre la place de X ou Y, mais juste pour travailler afin de gagner la confiance du staff technique.

– Vous êtes nouveau dans le groupe, comment se passe votre intégration ?

– De ce côté-là, il n’y a aucun problème. Les anciens ont tout fait pour nous mettre à l’aise. J’ai l’impression de ne pas être nouveau dans le groupe, vu que tout le monde est aux petits soins avec nous.

Younès Guessoum

Medjani : «Antar m’a donné de précieux conseils»

Le pensionnaire d’Ajaccio a avoué que le défenseur Antar Yahia lui a donné de précieux conseils à l’issue de l’entraînement d’hier. Il ajoute que les anciens ont vite mis les nouveaux dans le bain.

– Vous avez longuement parlé avec Antar Yahia à la fin de l’entraînement, de quoi avez-vous parlé ?

– On a parlé de ma saison à Ajaccio ainsi que de la sienne à Bochum. Il m’a aussi donné des conseils, vu que je suis nouveau dans le groupe. Antar est l’un des cadres de l’équipe nationale et il a tout fait pour me mettre dans de bonnes conditions. Ces propos m’ont beaucoup touché et je le remercie pour tout ce qu’il a fait.

– Quel genre de conseils vous a-t-il donné ?

– Je ne veux pas entrer dans les détails, mais il m’a prodigué de précieux conseils. Antar est un grand joueur, et moi, je viens juste de débarquer en sélection. J’ai beaucoup à apprendre et les conseils d’Antar me serviront dans ma carrière. Cela m’encouragera à fournir plus d’efforts.

– Comment se passe vos premiers jours avec la sélection ?

– En toute sincérité, on ne dirait pas que je viens juste de découvrir la sélection. J’ai l’impression que je suis dans le groupe depuis bien longtemps. Les anciens nous ont mis vite dans le bain et je me suis déjà adapté à mon nouvel environnement.

Younès Guessoum

Mbolhi et Medjani se connaissaient déjà

S’étant déplacés jeudi par avion ensemble à partir de Paris, les deux néo- internationaux se connaissaient déjà, comme nous l’a révélé Carl Medjani : «MBolhi et moi, on se connaissait avant, c’était pendant la période où il jouait à Marseille et moi à Ajaccio, cela s’est fait grâce à des amis communs.» Toujours est-il que Medjani, qui est assez communicatif, ajoutera : «Heureusement qu’on va être ensemble pendant deux semaines, le temps pour moi de me familiariser avec tous les autres joueurs de la sélection.» Medjani nous a paru moins réservé que son pote MBolhi.

Les agents de sécurité quadrillent le terrain

Afin d’empêcher tout éventuel intrus, les agents de sécurité ont quadrillé tous les accès menant au terrain de golf. A l’exception des gens de la presse, personne n’était autorisée à suivre l’entraînement des Verts.

Meghni rejoint la sélection

Il a était le quatorzième joueur à rejoindre la résidence des Verts, hier en fin d’après-midi. Meghni est arrivé au moment même où ses coéquipiers avait débuté la séance d’entraînement. Il était tout content de retrouver l’ambiance de la sélection algérienne. Mourad est allé directement rejoindre sa chambre et ainsi se préparer à la séance de soins prévue pour les joueurs blessés.