Fortement consommée, ces derniers temps, après la fermeture provisoire de l’abattoir de la ville de Gelma pour un problème d’insalubrité, la viande rouge (ovine ou bovine) demeure malheureusement soumise à de multiples fraudes sur sa qualité et son prix.
Certains opportunistes de tous bords se reconvertissent en bouchers de circonstance et n’hésitent pas à fourguer de la viande de basse qualité et d’origine douteuse à des prix exorbitants ! Finalement, la fermeture du seul abattoir de la ville demeure pour certains individus sans foi ni loi l’aubaine tant attendue pour s’enrichir malhonnêtement sur le dos des pauvres citoyens.
En ce sens, certains s’autoproclament bouchers à cette occasion, et tentent par tous les moyens de fournir de la viande rouge aux consommateurs en recourant à l’abattage clandestin de diverses bêtes, dont des vaches malades, des chèvres âgées et tout autre animal. Selon un professionnel de la boucherie de père en fils, S. L., ces « bouchers d’occasion » sillonnent à longueur de journée les douars de la wilaya à la recherche d’animaux inaptes à l’abattage, dont des vaches agonisantes ou souffrant de maladies graves, des chèvres et des brebis âgées ou éborgnées qu’ils achètent à bas prix aux éleveurs.
Ces derniers effectuent des abattages à domicile sans le moindre contrôle vétérinaire et procèdent par la suite à la distribution de cette viande par carcasses auprès de certains bouchers véreux. Ces derniers n’hésitent pas à la commercialiser en procédant à son mélange avec de la viande estampillée pour berner le pauvre consommateur.
Certains autres préfèrent, pour un peu plus de profits, élire un étal en bordure de route ou au sein d’un marché public et vendre cette variété de viande sans moyen de conservation. Malheureusement, l’engouement pour cette viande semble trouver de nombreux clients face à son prix abordable pour les petites bourses, mais combien nuisible à leur santé.
Pour rappel, et tout dernièrement, lors d’un contrôle des produits alimentaires, le conducteur d’un camion, dépourvu de tout moyen de réfrigération, a été pris en train de décharger des carcasses de viande bovine qu’il tentait de commercialiser dans un marché de Hammam Debagh, auprès de certains détaillants.
Cette énorme quantité de viande d’origine bovine n’était point contrôlée par les services vétérinaires et ne portait aucun estampillage tolérant sa mise en vente et demeure impropre à toute consommation. La marchandise fut saisie sur le champ et incinérée par la suite dans la décharge publique en présence des membres de la commission chargée de l’hygiène. Quant au mis en cause, il a été traduit en justice pour répondre de ses actes répréhensibles.