Prés de 60 ans après les faits, l’indépendance de l’Algérie continue de susciter des réactions en Algérie, mais aussi en France. Dernière polémique en date, est celle qui a suivi les dernières déclarations de Lakhdar Brahimi, le diplomate algérien chevronné, dont la dernière sortie médiatique notable remonte à avant la destitution de l’ex-président Abdelaziz Bouteflika.
Lakhdar Brahimi, dans un entretien accordé au journal Français Le Monde, a en effet évoqué ce qui est considéré comme intouchable, sacré, et comme vérité immuable par les thèses officielles en Algérie. Le diplomate, alors qu’il expliquait pourquoi les États-Unis d’Amériques n’ont pas perdu la guerre, militairement, en Afghanistan, avait commis une petite digression, en comparant ce qui se passe dans le pays gouverné actuellement par les Talibans avec l’Algérie.
Une atteinte à la mémoire des Chouhadas ?
À la question, « comment qualifieriez-vous le départ américain d’Afghanistan après vingt ans de présence ? », posée par le journaliste, le diplomate Algérien Lakhdar Brahimi va prononcer une réponse qui va lui valoir les foudres de plusieurs internautes Algériens, mais aussi d’acerbes réactions sur les colonnes de plusieurs organes de presse Algériens, notamment arabophones.
« Ce n’est pas une défaite militaire. C’est comme pour les Français et l’Algérie. Ce sont les États-Unis qui ont décidé de partir », a répondu Lakhdar Brahimi, qui explique que les Américains voulaient partir « depuis le jour où ils ont tué Ben Laden. Après, il n’y avait pas de bons moments pour sortir ».
Le diplomate Algérien, âgé de 87 ans, est membre fondateur de l’UGEMA (Union générale des étudiants musulmans algériens), qui a soutenu le FLN pendant la guerre de Libération. Il a également été nommé représentant du Gouvernement provisoire de la République algérienne dans plusieurs capitales mondiales, notamment à Jakarta de 1956 à 1961.
