Hadj-Brahim Aouf refuse de se présenter devant la justice

Hadj-Brahim Aouf refuse de se présenter devant la justice

Les mésaventures du syndicaliste Hadj-Brahim Aouf avec la justice n’en finissent décidément pas. Ainsi, il a été condamné, en tout, à 2 ans de prison ferme assortie d’une forte amende dans 5 affaires de justice. Contacté par Liberté, Hadj-Brahim Aouf, qui se trouve actuellement en Europe, a souligné qu’il a été poursuivi pour ses publications sur les réseaux sociaux depuis janvier 2018.

Il a précisé qu’il a été poursuivi par le wali de Ghardaïa, Azeddine Mechri, le directeur de l’éducation, Amar Tibani, la directrice du lycée Bouhraoua, anciennement première responsable du lycée Imam-El-Aflah-Ben-Abdelouahab, l’ancien procureur général Mohamed Ben Salem et, enfin, Mohamed Alga, directeur du lycée technique Ramdane-Hamoud. En tout, Hadj-Brahim Aouf a été poursuivi dans 5 affaires différentes, d’où sa condamnation à un million de dinars dans la première affaire.

Un an de prison pour les affaires 2 et 3, assorties d’une amende de 50 000 DA. Un an de prison pour la 4e affaire et 6 mois de prison ferme pour la 5e et dernière affaire. “Je n’ai pas assisté au jugement et je ne vais pas le faire”, nous a-t-il confié, soulignant que “la justice du téléphone peut aisément ordonner mon arrestation parce que je suis le seul témoin de l’assassinat du Dr Kamal-Eddine Fekhar.”

Il a ajouté, à ce propos, que “l’agression à l’arme blanche dont a été victime l’avocat Salah Dabouz devant chez moi, le 9 septembre écoulé, est la preuve qu’ils cherchent à me condamner pour me faire taire”. “Je suis actuellement en Europe et j’ai sollicité la protection internationale”, a-t-il informé, soulignant que sa seule crainte et compte tenu des développements en Algérie, “je crains que les autorités n’arrêtent des membres de ma famille”.

Il a rappelé qu’un autre militant, Salah Abouna en l’occurrence, qui est, lui aussi en Europe, “a vu son frère et son père arrêtés et condamnés pour l’obliger à revenir au pays”. “C’est une forme de prise d’otage pour nous obliger à nous présenter pour nous condamner”, a-t-il accusé.

M. Mouloudj