LA MECQUE- Le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, Mohamed Aïssa, a indiqué qu’il existe actuellement une réflexion pour confier l’organisation du Hadj à un opérateur public ou privé, à condition que celui-ci soit performant.
Dans une déclaration à l’APS, M. Aïssa a expliqué qu’il y a une volonté de l’Etat de se soustraire à l’opération d’organisation du hadj au profit d’un opérateur rompu à ce genre de mission, public ou privé, sachant que « la prise en charge des Algériens en terre étrangère est très délicate ».
« D’ailleurs, a-t-il ajouté, pour cette raison que « nous n’avons pas l’intention de nous aventurer dans l’immédiat au profit de n’importe quelle agence », laissant entendre préférer mûrir la réflexion.
Dans ce sens, le ministre des Affaires religieuses a fustigé certaines agences de voyage notamment pour « non respect du cahier des charges », faisant savoir que pour l’année prochaine « il y aura une révision des quotas attribués aux agences de voyages ».
Ainsi, si pour certaines le nombre de hadjis pris en charge sera revu à la hausse, d’autres seront, tout simplement, écartées de l’opération, pour une durée déterminée ou non, en guise de sanction pour non respect de leur engagement.
Mohamed Aïssa a rappelé que l’année dernière, une agence de voyage privée s’est vu retirée l’agrément pour les mêmes raisons, relevant que cette année aussi « beaucoup méritent cette sanction ».
Face à ces défaillances et à certaines anomalies enregistrées par la mission du Hadj, le ministre a interpellé, lors des réunions, les membres de la Biâ’tha pour activer davantage les cinq commissions de suivi afin qu’elles élaborent un procès verbal de tous les manquements.
« Je dis cela parce que j’ai remarqué qu’à Médine certaines agences de voyage ont eu l’audace d’interrompre le séjour des pèlerins à El Madina al-Mounawara devant rester six jours au lieu de quatre sinon trois jours. Nous avons payé pour six nuitées, donc le pèlerin a droit à autant de nuitées. Si jamais il veut écourter son séjour, il a le droit d’être remboursé », a expliqué M. Aïssa.
Il s’est également, élevé contre le surcoût exigé par des agences aux hadjis prétextant une meilleure prise en charge, soutenant qu’ »il n’y avait aucune prestation spéciale ».
« L’agence réclame de l’argent pour assurer une prestation de base qui est déjà comptabilisée dans le pécule ou dans la redevance que le pèlerin a déjà payé en Algérie ».