Après les actes de violence des incorrigibles supporters égyptiens contre les arbitres algériens, on comprend immédiatement, que le mal est profond malgré toutes les réconciliations possibles.
Les supporters égyptiens viennent, une fois de plus, de démontrer toute leur haine contre les Algériens en agressant les arbitres algériens, Mohamed Bichari, Mohamed Meknouz et Mohamed Ben Arrous lors du match retour des 16es de finale de la Ligue des champions ayant eu lieu au Caire entre le Zamalek et le Club Africain de Tunisie (2-1). Cette rencontre n’est pas allée à son terme, bien évidemment, et le résultat technique est en faveur des Tunisiens qui ont ainsi décroché le billet qualificatif pour les 1/8es de finale (Aller: 4-2).
Des milliers de supporters du Zamalek ont envahi la pelouse pour attaquer l’arbitre algérien après le refus d’un but sur une position de hors-jeu évidente à la (90e +2). Heureusement pour Bichari et ses compatriotes assistants, ils ont été protégés par les services d’ordre égyptiens.
Le Premier ministre égyptien présente ses excuses à l’Algérie et à la Tunisie
Le Premier ministre égyptien Essam Charaf a présenté, samedi, soir ses excuses à l’Algérie et la Tunisie suite aux incidents survenus sur la pelouse du Stade du Caire dans les dernières minutes de la rencontre Zamalek-Club Africain (Tunisie) comptant pour les 1/16es de finale retour de la Ligue des champions d’Afrique.
L’arbitre algérien M.Bichari a arrêté le match après l’envahissement de terrain par des supporters de l’équipe égyptienne. Son assistant, M.Houasnia, a été victime d’une tentative d’agression par les supporters de l’équipe du Zamalek.«Je présente mes excuses au peuple tunisien et à son gouvernement et aux joueurs tunisiens pour ces incidents regrettables. Je présente également à l’Algérie mes excuses pour l’intimidation subie par l’arbitre algérien», a déclaré le Premier ministre égyptien dans une déclaration à la télévision égyptienne.
La rencontre entre les deux équipes a été arrêtée sur le score de 2-1 pour Zamalek. A trois minutes de la fin du temps additionnel, les supporters du Zamalek ont envahi le terrain suite à un but refusé par l’arbitre pour hors-jeu. Il est à rappeler que le match aller s’était terminé par le score de 4 buts à 2 pour le Club Africain.
Ce n’est pas la première fois que les Egyptiens montrent toute leur haine et leur animosité à l’encontre de tout ce qui est algérien, car il suffit juste de se rappeler ces douloureux évènements du caillassage du bus de l’Equipe nationale algérienne en novembre 2009 avant le match qualificatif au Mondial 2010 contre la sélection égyptienne. Des joueurs algériens ont été blessés alors que la suite de ces incidents a clairement nui aux relations entre les deux pays et peuples. Mais, selon des révélations, des responsables égyptiens ont accusé le président de la Fédération égyptienne, Samir Zaher et les Moubarak d’avoir préparé ces agressions et cette campagne anti-algérienne.
Or, il s’avère qu’avant-hier, les Moubarak ne sont plus là et ne gouvernent plus. Ce qui prouve que les supporters égyptiens cherchent la moindre occasion pour «casser» et «agresser» de l’Algérien. Sinon, comment expliquer cette agression dont ont été victimes les arbitres algériens lors de ce match Zamalek-Club Africain d’avant hier?
L’entraîneur Hossam Hassan s’est révolté après que l’arbitre algérien ait refusé un but d’un joueur du Zamalek pour hors-jeu. Hossam, comme à ses habitudes, a commencé à se manifester d’une manière agressive avant de voir la répétition et se convaincre que le but de son joueur était bel et bien entaché d’hors-jeu.
Ces réactions de l’entraîneur du Zamalek Hossam Hassan et surtout ses déclarations incendiaires ont surchauffé les supporters égyptiens sous prétexte que le trio d’arbitres algérien était contre leur club et avantageait la formation tunisienne pour des considé-rations de voisinage. Or, le trio d’arbitres algérien s’est bel et bien acquitté de sa tâche convenablement. Mais, Hossam Hassan est le premier auteur de tout ce qui s’est passé durant et après la fin de ce match Zamalek-Club Africain de Tunis.
La preuve, c’est que le même Hossam Hassan n’a cessé de fustiger la Confédération africaine de football après la désignation du trio algérien pour ce match. Et la suite, on la connaît. Plusieurs joueurs et membres du Club Africain de Tunis ont été également agressés par des supporters égyptiens en folie. Ils n’ont d’ailleurs dû leur salut, tout comme le trio d’arbitres algériens, qu’après une fuite rapide vers les vestiaires. L’enceinte du stade a connu de grandes dégradations avec destruction des panneaux publicitaires et des bancs de remplaçants, entre autres.
Les frères Hassan doivent être mis hors d’état de nuire
La cause principale de ce déchaînement est cet appel, avant le match, des incorrigibles jumeaux du staff technique du Zamalek, Hossam et Ibrahim Hassan, qui ont incité les supporters du Zamalek à user de tous les moyens pour faire peur aux Tunisiens. Et pour mieux rafraîchir les mémoires courtes de certains, il est utile de rappeler les mêmes agissements de cet ex-international égyptien Hossam Hassan lors du match JSM Béjaïa – Al Masry (2-0) en décembre 2008 lorsqu’en pleine crise de nerfs il a attaqué les arbitres en les agressant sauvagement.
De plus, il n’a cessé de provoquer les Algériens et surtout les supporters de Béjaïa lors de ce match retour de la coupe de la CAF pour faire sortir le match de son cadre sportif. Mais, cela n’a vraiment pas marché.
Concernant les Tunisiens, il est aussi utile de se rappeler ce match comptant pour la demi-finale de la Ligue des champions africaine, qui a opposé l’Espérance Sportive de Tunis au Ahly du Caire (2-1 pour Ahly) à l’issue duquel on notait les violences entre les supporters espérantistes et les forces de l’ordre égyptiennes. Selon Nilesport tout a commencé après le deuxième but marqué par les Cairotes.
Les supporters tunisiens allument alors une multitude de fumigènes, certes interdits par les grandes instances footballistiques, et les pompiers interviennent pour les éteindre. Ceci a provoqué une riposte violente du public tunisien envers les pompiers. S’ensuit alors l’intervention musclée et rapide des forces de l’ordre égyptiennes, faisant même usage de grenades lacrymogènes, ce qui engendre une bataille rangée entre policiers et supporters espérantistes, et des actes de vandalisme sur les infrastructures du stade.
Les escarmouches se sont poursuivies à la sortie du stade, mais cette fois-ci les Espérantistes n’étaient pas les seuls à semer le trouble. En effet, quelques supporters ahlaouis se sont mis de la partie, malgré la victoire de leur équipe, poussés par un malaise social, ou par d’autres raisons. Ces derniers ont saccagé quelques voitures, ainsi que des vitrines de boutiques.
Là, on citera également les déclarations incendiaires d’Ibrahim Hassen, ancienne gloire du football égyptien et actuel entraîneur du Zamalek, en parlant des supporters tunisiens: «Ces fous, ces boeufs, doivent être punis sévèrement pour leurs agressions sur des agents de la Protection civile qui ne faisaient que leur devoir, en intervenant avec des extincteurs, au milieu de la foule de supporters espérantistes, pour éteindre les fumigènes.»
Ces propos sont loin d’être passés sous silence cette fois-ci. Et la première réaction est donc venue du Premier ministre égyptien qui, dans une déclaration à la télévision égyptienne a dit: «Je présente mes excuses au peuple tunisien et à son gouvernement et aux joueurs tunisiens pour ces incidents regrettables. Je présente également à l’Algérie mes excuses pour l’intimidation subie par l’arbitre algérien.»
D’un autre côté, les responsables du sport en Egypte ne doivent en aucun cas laisser des «phénomènes nuisibles» tels les jumeaux Hassan sur les terrains de football.
Par ailleurs, la Confédération africaine de football, devrait, elle aussi, frapper d’une main de fer et ne plus laisser passer ce genre de comportement incitant à la violence à répétition du côté du Caire. L’équipe du Zamalek et les frères Hassan doivent être sanctionnés d’une manière «exemplaire».
Said MEKKI