Il n’est pas seulement l’un des députés sortants à se présenter aux élections législatives du 4 mai prochain, il est aussi le seul tête de liste indépendant. Avec son slogan la voix des humbles, il ne passe pas inaperçu. Il s’agit du candidat Hamaoui Azzedine, dit Kada, qui brigue un troisième mandat à l’Assemblée populaire nationale. Ce natif de la commune de Djaafra située au nord de la wilaya de Bordj Bou-Arréridj a fait plusieurs métiers avant de créer une petite entreprise. Mais c’est sur le plan politique qu’il s’est fait connaître en prenant l’initiative de défendre l’unité nationale quand certaines parties ont voulu tirer la région où il habite dans des manœuvres de la déstabilisation. Avec son engagement politique et son enracinement il était le mieux placé pour diriger l’assemblée populaire communale.
Contacté par le FLN, il a accepté de diriger sa première campagne électorale qui a été réussi puisqu’il a été élu maire. Prenant sa mission à bras le corps, le nouveau maire a non seulement réalisé beaucoup d’acquis pour la commune qui était dans un dénuement total. Mais il a compris que pour certains projets, il fallait une décision centrale. Il ne suffit pas d’être élu au niveau local pour répondre à toutes les attentes des citoyens. Ce qui l’a poussé à se présenter aux élections législatives. La réussite a été encore une fois au rendez-vous. Quand on lui pose la question justement sur le rôle d’un député, lui qui a eu deux mandats d’élu national, il répond que la principale mission est celle de constituer un canal entre les pouvoirs publics au niveau central et la population. Le débat sur les lois qui est une activité des députés est épisodique. Mais la transmission des problèmes des citoyens de même que l’explication des programmes qui ont été inscrits sont une affaire de tous les jours nous dit notre interlocuteur. Quand on lui demande si son expérience en tant que député et d’ancien maire l’a renseigné sur les principales préoccupations de la wilaya de Bordj Bou-Arréridj, il répond que la wilaya a fait un bond important en matière d’industrie. Ce qui fait que le problème du chômage ne se pose pas avec acuité selon lui. Par contre le secteur de la santé souffre du manque de structures et surtout d’encadrement notamment pour les médecins spécialistes, nous dit-il, avant d’ajouter que l’eau potable qui est une tare de la wilaya, est également au centre des soucis des habitants de plusieurs localités. Nous devons concentrer nos efforts pour la prise en charge de ces deux préoccupations.
Le gaz qui a nécessité une mobilisation de tout le monde, pouvoirs publics, élus et mouvement associatif est en passe d’être généralisé à travers la wilaya. Les communes montagneuses comme Djaafra mais aussi Zemmoura et dernièrement Taguelait et Bendaoud ont bénéficié de notre mobilisation nous dit-il aussi. Au sujet des actions caritatives pour lesquelles il est également connu, le candidat réfute l’accusation de leur utilisation à des fins électorales en déclarant que ces affirmations seraient justes si ces actions étaient lancées à la veille de ce rendez-vous. Or si nous venons en aide aux démunis ce n’est pas par calcul ou par calendrier. C’est un devoir permanent. Je ne suis pas le seul à le faire. Je le fais avec l’aide du mouvement associatif et tous les bienfaiteurs de la wilaya. Sa stratégie de campagne ? Il l’a centrée sur les contacts de proximité. Vous savez je n’aime pas les discours. C’est pour cela que j’ai préféré sillonner les différentes localités de la wilaya au lieu d’organiser des meetings.