Surnommé «le hacker souriant», Hamza Bendelladj, 24 ans, a été extradé par la Thaïlande vers les Etats-Unis d’Amérique jeudi. L’acte d’accusation de cet Algérien a été rendu public avant-hier par le département américain de la justice. Hamza Bendelladj, dont le pseudonyme est «Bx1», devra répondre devant une cour fédérale d’Atlanta (sud-est) de 23 chefs d’inculpation, notamment pour avoir participé au développement, à la vente et à la distribution du virus SpyEye, a rapporté l’AFP, qui rappelle que «le hacker souriant» avait été inculpé aux Etats-Unis le 20 décembre 2011.
Il a été arrêté à l’aéroport de Bangkok le 5 janvier, alors qu’il était en transit entre la Malaisie et l’Egypte, note le département d’Etat américain. «Les charges retenues contre Hamza Bendelladj et ses co-accusés sont utilisation des serveurs destinés à prendre le contrôle d’ordinateurs personnels et d’avoir fait une promotion agressive de leur virus visant d’autres cybercriminels internationaux pour voler des données confidentielles», déclare dans un communiqué Mythili Raman, du département de la justice, cité par l’AFP.
Selon des documents judiciaires, SpyEye volait automatiquement sur les ordinateurs infectés des données personnelles et des informations financières. L’identité des co-accusés de Hamza Bendelladj n’a pas été révélée, d’après l’AFP. Ce seraient 23 chefs d’inculpation qui pèsent sur Hamza Bendelladj et, a-t-il été rapporté, chacun de ces chefs d’inculpation pourrait coûter une peine de 5 à 20 ans et une amende de 14 millions de dollars, même si les chefs d’inculpation en question ne contiennent pas l’accusation de cyber-terrorisme. Il risquerait une peine de 30 ans d’emprisonnement.
Les Etats-Unis chercheraient à travers cette peine, à donner un exemple et adresser un message aux «hackers», en vue de les dissuader de toute tentative de vol de documents confidentiels. «L’acte d’accusation fédéral et l’extradition de Bendelladj doivent être vus comme un message très clair aux cybercriminels internationaux qui se sentent en sécurité derrière leurs ordinateurs dans des pays étrangers : ils sont, en fait, à portée de main», a déclaré Mark F. Giuliano du FBI d’Atlanta dans un communiqué.
M. A.