L’Algérie abritera le Championnat d’Afrique de para-powerlifting (haltérophilie pour handicapés) des juniors et seniors (messieurs et dames), du 10 au 12 août à la salle Harcha (Alger), avec la participation attendue des représentants de 17 pays.
«Le Championnat d’Afrique d’Alger est une étape obligatoire pour les haltérophiles cherchant à se qualifier pour les Jeux paralympiques (JP) de Tokyo-2020, car il permettra aux athlètes d’engranger des points au classement de l’IPC para-powerlifting, en prévision des joutes de Tokyo», a indiqué le site de l’instance internationale. Le tournoi sera relevé en présence de plusieurs paralympiens africains de renom, tels que les champions paralympiques et championnes du monde nigérians Lucy Ejike (61 kg), Roland Ezuruike (-54 kg) et Paul Kehinde (-65 kg), ou encore les Egyptiens Sherif Osman (-59 kg) et Randa Mahmoud (+86 kg). Côté algérien, l’espoir reposera surtout sur Hocine Bettir (-65 kg), médaillé de bronze aux Championnats du monde de Mexico-2017 et Samira Guerioua (-45 kg) qui a pris part aux derniers Jeux paralympiques de Rio-2016.
L’Algérie, en sa qualité de pays organisateur, aura l’occasion d’engager un maximum d’athlètes dont des juniors dans une compétition qui constituera un «test révélateur» pour les para-powerlifters voulant arracher une place de choix en équipe nationale, en prévision des Mondiaux et Jeux paralympiques. Les athlètes engagés en découdront dans les catégories de poids retenues par l’IPC para-powerlifting, en l’occurrence -41 kg, -45 kg, -50 kg, -55 kg, -61 kg, -67 kg, -73 kg, -79 kg, -86 kg et +86 kg (dames), ainsi que -49 kg, -54 kg, -59 kg, -65 kg, -72 kg, -80 kg, -88 kg, -97 kg et -107 kg (hommes). Le para-powerlifting est un sport individuel de force, adapté de l’haltérophilie valide. L’objectif en compétition, ouverte aux handicapés physiques seulement, est de soulever à 2,5 cm au-dessus de la poitrine et en position de développé-couché, une charge maximale. Seul le banc est spécifique pour offrir plus de stabilité aux athlètes handicapés des membres inférieurs.
Le para-powerlifting a été présent, pour la première fois, aux Jeux paralympiques en 1984 à Stoke Mandeville (Grande-Bretagne) et New York (USA). D’ailleurs, c’était la première et la dernière fois que les JP furent accueillis par les deux villes hôtes. «La compétition d’Alger devra être officiée par une dizaine d’arbitres d’Europe, d’Asie, d’Afrique et des Algériens qui passeront des examens en théorie et pratique, lors du stage de formation de 1er palier international, prévu à Souidania (7-8 août) et auquel prendront part 15 arbitres algériens», a indiqué à l’APS le chargé de la direction de formation à la Fédération algérienne handisport, Kamel Benhabilès. Ce stage de formation sera encadré par l’experte désignée par l’IPC para-powerlifting, la Roumaine Maria Milea qui veillera à accroître les connaissances et compétences des arbitres. Pour le rendez-vous africain, la fédération algérienne a bénéficié d’une aide en matériel sportif de l’IPC para-powerlifting qui sera utilisé durant la compétition puis, par la suite, à la promotion et au développement de cette discipline. Ce lot d’équipement sportif consiste en un kit complet comprenant notamment un banc, des barres, disques et appareils de musculation adaptés. L’arrivée des délégations participantes et des officiels est prévue à partir du 7 août, alors que le coup d’envoi du Championnat d’Afrique sera donné trois jours plus tard à la salle Harcha.