La secrétaire générale du parti des travailleurs Louisa Hanoune a livré ce samedi 13 mars 2021 sa position concernant les élections législatives anticipées du 12 juin 2021, et le nouveau régime électoral.
Intervenant à l’ouverture de la session ordinaire du Comité central de son parti, Mme Hanoune a estimé que la participation aux prochaines élections législatives prévues pour le 12 juin dans le contexte social et politique actuel permettra de donner de la légitimité à la situation actuelle dont se trouve le pays.
Toujours dans le même contexte, elle s’est demandé « si ces élections parviendront à résoudre la problématique de la représentativité politique ? Si elles parviennent à arrêter les atteintes aux libertés et des droits de l’homme ? Si ça va permettre de verser les salaires des travailleurs ? … »
Tant de questions sur lesquelles le Comité central du parti des travailleurs devra se pencher ultérieurement. Et c’est ce même comité qui devra décider de la participation du parti aux prochaines échéances. « Le comité central du parti se réunira en temps voulu pour prendre la décision idoine », a-t-elle déclaré.
« La nouvelle loi électorale a exclu la femme »
S’agissant de la nouvelle loi électorale, l’intervenante a estimé « qu’il porte de multiples dépassements d’un point de vue juridique », notamment en ce qui concerne la condition des signatures. Selon elle, et à travers cette condition, les autorités confirment, encore une fois, que « le jeu électoral est toujours fermé ».
Toujours à propos du nouveau régime électoral, Mme Hanoune souligne qu’il exclut la femme notamment à travers « la nature des listes ouvertes », quelle a qualifié de théoriques.
Le contexte socio-économique et le mouvement Hirak ont également été évoqués par la secrétaire générale du parti des travailleurs. D’emblée, elle a indiqué que « tous les indicateurs sont au rouge » dénonçant les « affres d’une politique sociale », qui continuent à impacter le peuple.
Pour ce qui est du mouvement de la contestation populaire, le SG du PT a mis en garde contre un courant politique qui « tente de donner une vision précise au processus révolutionnaire sous prétexte de l’unification des rangs ». Il s’agit, selon elle, de parties à l’étranger et à l’intérieur du pays.