Le harcèlement scolaire est un fléau qui touche de plus en plus d’établissement et d’élèves. Ce harcèlement se manifeste par de la violence physique ou psychologique répétitive au sein de l’établissement scolaire et peut parfois sortir de ce cadre. La victime, dans la plupart des cas est assez vulnérable et ne peut se défendre contre son harceleur, subissant ainsi ce traumatisme qui l’empêche de mener une scolarité dans les meilleures conditions.
Même si certains pays mettent en place des dispositifs dans le but de palier ce phénomène, le harcèlement scolaire reste une problématique à laquelle font face la plupart des systèmes scolaires.
L’Algérie n’y échappe pas, les spécialistes en sociologie et en psychologie font un constat des lieux qui n’est pas positif.
Partant du principe que les enfants sont plus facilement influençables et plus sensibles à leur environnement, ils sont très vite affectés par leur condition et laissent transparaitre ça par le biais du harcèlement. Le psychologue, Dr Massoud bin Halima explique cela plus en détail. Il affirme donc dans beaucoup de cas, les élevés sont exposés à de la violence au sein de leur famille, et la reproduisent à l’école. L’un des principaux facteurs, dans ces cas est l’accent mis sur l’apparence et la possession d’objets matériels qui sont utilisés afin d’intimider l’autre.
Des spécialistes algériens tirent la sonnette d’alarme
Le harcèlement scolaire n’est pas sans conséquences. Une telle pression psychologique sur un jeune élève peut avoir des répercutions très graves.
Même si dans certains cas un seul élément perturbateur est à l’origine des intimidations, dans beaucoup d’autres il y a l’effet de groupe qui joue un rôle conséquent. L’intimidation collective est beaucoup plus dangereuse, créant un sentiment d’exclusion et d’impuissance.
Selon le Dr Massoud, des situations comme celles-ci créent des phobies, nourrissent le manque d’estime de soi et l’enfant devient plus soucieux. Dans certains cas, cet état psychologique peut même amener aux pensées suicidaires.
De plus, un deuxième expert en psychologie, le professeur Ahmed Quraya vient appuyer cette alerte.
Il ajoute que ce harcèlement peut même avoir un effet boule de neige. L’enfant harcelé devient harceleur. En effet, ne pouvant pas faire face à une telle situation et se sentant impuissant, il extériorise lui aussi cette « violence ». Dans d’autres cas, l’élève se renferme sur lui-même, devient moins sociale et peut développer des troubles du comportement alimentaire.
Les spécialistes insistent sur l’obligation de prendre de telles situations très au sérieux. Surtout que dans la plupart des cas, l’élève intimidé n’ose pas se plaindre par peur des représailles ou par honte.