De plus en plus de jeune Algériens optent pour la voie de l’immigration clandestine dans l’espoir de retrouver une meilleure vie à l’autre rive de la méditerranée. Cependant, ces dernières années, le phénomène de Harraga a élargi sa cible et touche désormais les femmes, les enfants et les personnes âgées.
Selon les statistiques du gouvernement espagnol, l’année 2021 a enregistré une hausse de 20% du nombre des Algériens qui ont quitté le pays pour rejoindre les côtes espagnoles. En effet, ces derniers prennent le risque d’une embarcation de fortune, et dépensent entre 2000 et 7000 euros par personne pour réussir ce voyage clandestin.
Âgée de 65 ans, une Algérienne songe à l’immigration clandestine pour quitter le pays
En effet, les jeunes Algériens ne sont pas les seuls à songer à l’immigration clandestine. Les personnes âgées sont également mis à suivre cette mode de quitter le pays par voie d’une embarcation clandestine. C’est le cas de Nouara, âgée de 65 ans qui pense à quitter le pays par tous les moyens.
« J’ai perdu l’espoir que j’avais dans ce pays » a déclaré à New Age Opinion, qui rapporte son histoire. Après avoir perdu son mari, à cause du Covid-19, cette sexagénaire s’est vu privée de toutes les allocations de retraite. Désespérée, Nouara a entamé les procédures pour quitter l’Algérie et a déposé une demande de visa. Par ailleurs, cette Algéroise songe toujours à la possibilité de l’immigration clandestine. En effet, elle fait savoir qu’en cas de refus de sa demande, elle prévoit de vendre son appartement et d’embarquer sur bateau de Harraga pour rejoindre l’Espagne. Et ce, notamment, pour vivre le restant de sa vie dans la dignité, a-t-elle fait savoir au même média.
Malgré sa situation, Nouara reste toujours enthousiaste. En décrochant son visa vers la France, cette enseignante envisage d’aller s’installer en Belgique, avec sa cousine qui lui a proposé de l’héberger. Le plan de Nouara, pour vivre à l’étranger, est assez simple. En effet, elle prévoit de chercher un emploi ou travailler en qualité de bénévole grâce à ses compétences dans le domaine de l’enseignement. Mais si ce plan échoue, l’immigration clandestine sera sa dernière option.