Le phénomène d’immigration clandestine est devenu monnaie courante aux frontières de l’Europe. Chaque année, des centaines de milliers de ressortissants étrangers débarquent sur les cotes européennes, demandant l’asile politique. Face à cette situation, le Parlement européen n’a eu d’autre choix que d’imposer des mesures pour gérer au mieux le flux de « harragas ». Ce mardi, les eurodéputés ont voté le renforcement des procédures de contrôle au postes-frontières pour les migrants clandestins.
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Des contrôles plus renforcés pour les harragas, l’UE a tranché
C’est officiel, les députés du Parlement européen ont voté à majorité (41 pour, 17 contre) pour le durcissement des procédures d’enregistrement des immigrants clandestins. Il s’agit également d’accélérer le processus de traitement des dossiers déposés auprès des autorités compétentes en vue d’obtenir l’asile dans le pays d’arrivée. La décision a été prise par la commission des libertés civiles et devra être mise en pratique dans les plus brefs délais.
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Ainsi, les ressortissants de pays tiers seront soumis à des investigations plus poussées lors de leur arrivée. Le but étant de constituer un dossier complet comportant toutes les informations nécessaires à la délibération finale. Ces règles s’appliqueront à tous les immigrants qui ne remplissent pas les conditions d’entrée aux frontières de l’Union européenne. À noter que les ressortissants qui réussissent à entrer sur le sol européen seront aussi concernés par cette réforme, et seront soumis à un contrôle plus soutenu par les autorités. Les personnes faisant une demande d’asile aux postes-frontières sont également éligibles à cette procédure de vérification renforcée.
Une procédure de contrôle et d’identification accélérée à l’entrée de l’Union européenne
Au côté du renforcement des procédures d’identification, les députés ont voté l’accélération du processus. Ainsi, la filtration des migrants clandestins ne devrait pas prendre plus de 5 jours désormais. En période de crise, les services concernés disposent de 10 jours exceptionnellement.
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Le nouveau protocole se compose d’une identification préliminaire, de contrôles de sécurité, d’une prise d’empreintes digitales et d’une évaluation sanitaire. Ces informations permettront aux services d’immigration des pays concernés de choisir la meilleure option (retour au pays ou accord d’asile).
En ajout à ça, les eurodéputés ont voté l’accélération du traitement des demandes d’asile, pour que les cas nécessitant une protection diplomatique puissent bénéficier du statut de réfugié plus rapidement. Il s’agira aussi de délibérer plus vite concernant les cas non-éligibles et organiser le rapatriement dans les plus brefs délais.