L’Europe est devenue aujourd’hui, par la force des choses, un espace migratoire multifonctionnel favorable pour les migrants clandestins, notamment ceux provenant de l’Algérie. Un continent opportun pour ces derniers, car il démultiplie les modalités de sa mise en connexion avec le monde leur facilitant ainsi l’immigration.
Routes terrestres, maritimes ou aériennes, les migrants tentent différents moyens de fuir leurs pays et rejoindre l’Europe de l’espace Schengen, et ce, même au péril de leur vie.
Les différents circuits de l’immigration illégale
Dans un article publié par Le Point, l’auteur retrace les différentes voies empruntées par les migrants pour atteindre l’Europe. Ayant recours à une carte qui synthétise les différentes routes (terrestres, maritimes ou aériennes), le journal n’a pas hésité à retracer les routes les plus utilisées par les migrants.
En effet, l’auteur explique que ces routes « partent des côtes d’Afrique de l’Ouest, du Sénégal, de Côte d’Ivoire, du Ghana et du Togo pour remonter par Gao et Agadez à travers le désert algérien jusqu’à Oujda, Rabat, Casablanca, au Maroc, puis Ceuta, l’enclave espagnole où beaucoup vivent parqués des mois avant de pouvoir s’échapper par la mer vers les Canaries et l’Espagne ».
Pour ceux qui choisissent l’Italie comme terre de refuge, ces derniers doivent emprunter les routes de Nairobi, de Mogadiscio ou de Bosaso en Afrique de l’Est et remontent par l’Érythrée ou l’Arabie saoudite jusqu’à Alexandrie en Égypte, ou passent par Khartoum et arrivent en Libye. De là, les immigrants espèrent passer en Italie par Malte ou Lampedusa.
Les routes pour l’Italie partent de la Tunisie et surtout de la Libye, entre Zouara et Misrata (canal de Sicile), se dirigeant vers l’île de Lampedusa et la Sicile. Dernièrement les migrants commencent à partir aussi depuis Annaba, en Algérie, vers la Sardaigne.
10 000 clandestins algériens en Espagne
Ils seraient 10.000 à être entrés illégalement chez nos voisins dans le but de rejoindre l’Hexagone. Un chiffre jugé inquiétant par les autorités françaises qui se retrouvent, en première ligne, face aux arrivées illégales.
Malgré le travail de la police aux frontières, «la situation s’aggrave, il n’y a pas vraiment de recours possible et cela devient très compliqué », a lancé ainsi le maire du Perthus (Pyrénées-Orientales) à CNEWS.
Selon lui, les émigrés clandestins déboursent près de 2.000 euros pour traverser la Méditerranée et gagner la France. Ils utilisent le réseau ferré pour se déplacer le long des voies et n’hésitent pas à s’engouffrer dans les tunnels de la SNCF pour entrer dans le pays », ajoute la même source.