Harragas : qui est derrière les traversées clandestines VIP ?

Harragas : qui est derrière les traversées clandestines VIP ?

En contrepartie de près de 100 millions de centimes, les candidats à la migration illégale sont invités à prendre place dans des embarcations ultra rapides, au point ou elles sont baptisées des bateaux « fantômes ». Ces radeaux peuvent atteindre l’Eldorado européen en moins de trois heures, confient certains.

Les expéditions dont lesquelles ce genre d’embarcations sont utilisées, assurent souvent une liaison rapide, quoique toujours risquée, entre les plages du littoral de l’ouest Algérien, et celles de la péninsule ibérique. Les plages d’Oran, de Chlef, de Mostaganem et de Ain Témouchent, sont les plus touchées par ce phénomène.

En outre, entre le 1 avril dernier et le 5 de ce moi e mai en cours, les services de sécurité ont pu mettre la main sur 27 individus impliqués dans ce business qui fait des centaines de victimes chaque année au large de la méditerranée. Selon le quotidien arabophone Al Chourouk, les 27 mis en cause appartiennent à 4 différentes organisations implantées à l’ouest du pays, dont l’une qui serait derrière la mort d’un mineur âgé de 16 ans.

Des individus richissimes dans l’ombre

La même source indique, en citant des sources sécuritaires, que des personnes richissimes seraient derrière ce business florissant, qui promet aux jeunes Algériens d’atteindre le mirage européen à bord de radeaux propulsés avec des moteurs d’une puissance supérieure à 250 chevaux.

Il y aurait même des chefs d’entreprises, des fils d’anciens députés, des entrepreneurs, ainsi que des grands bijoutiers qui seraient impliqués dans ces affaires considérées comme criminelles, indique la même source. Mardi dernier, une opération menée par la police à Oran a permis d’arrêter cinq individus, dont l’un qui faisait partie de l’organisation gérée par le baron qui répond aux initiales B.N, arrêté en 2020.

Dans la wilaya de Chlef, un atelier clandestin a été découvert. De cette fabrique sortaient des embarcations en caoutchouc destinées à prendre le large vers l’Espagne. Les enquêteurs étudient également le rapprochement qui pourrait y avoir entre les passeurs d’un côté et les constructeurs du matériel naval de l’autre.