Hasbellaoui souligne à New York les progrès de l’Algérie en matière de lutte contre la tuberculose

Hasbellaoui souligne à New York les progrès de l’Algérie en matière de lutte contre la tuberculose

NEW YORK – Le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Mokhtar Hasbellaoui, a mis en exergue à New York les progrès réalisés par l’Algérie en matière de lutte contre la tuberculose, à l’occasion d’une réunion de haut niveau sur cette maladie infectieuse organisée à l’ONU.

Dans son intervention à cette rencontre, première du genre organisée par l’Assemblée générale sur cette pandémie, le ministre a souligné les différents plans nationaux mis en place depuis l’indépendance, notamment celui des années 2000 qui, faisant appel à des nouvelles techniques diagnostiques et thérapeutiques, a permis une nette diminution de la prévalence de la tuberculose dans toutes ses formes.

Quant à la tuberculose pharmaco-résistante, elle a enregistré, en 2017, un taux de 1.4%, largement inférieur au taux mondial établi à 3%, a rappelé le ministre.

M. Hasbellaoui a insisté sur la gratuité du diagnostic et du traitement assuré par l’Etat à tous les citoyens sur tout le territoire national comme l’a rappelé à maintes reprises le président de la République, Abdelaziz Bouteflika.

Le ministre qui a présidé une partie des travaux a lancé un appel à la mise en place d’une stratégie mondiale multisectorielle en mesure de permettre à la communauté internationale d’éradiquer une maladie aussi ancienne que l’humanité.

La réunion tenue en marge des travaux de la 73ème session de l’Assemblée générale, a été, par ailleurs, sanctionné par l’adoption d’une déclaration politique intitulée  » unis pour mettre fin à la tuberculose : une réponse globale urgente à une épidémie globale ».

La déclaration rappelle les engagements pris par la communauté internationale dans l’agenda 2030 et devrait constituer une feuille de route permettant d’atteindre l’objectif d’éradiquer la tuberculose d’ici 2030.

Dans ce texte de plus de 50 paragraphes, les Etats membres s’engagent à promouvoir l’accès à des traitements abordables, y compris aux génériques, à offrir diagnostics et traitements à 40 millions de personnes atteintes de la tuberculose entre 2018 et 2022, à renforcer les systèmes de santé et à y exploiter la technologie numérique.

Pour ce faire, ils s’engagent à mobiliser au moins 13 milliards de dollars d’ici à 2022 et 2 milliards pour la recherche.

Les différents intervenants à cette réunion ont mis en exergue les efforts consentis par leurs pays et lancé un appel pour la mobilisation des ressources financières nécessaires afin d’assurer un meilleur traitement des malades ainsi que le développement de nouveaux médicaments et de nouveaux vaccins.

Aussi, un appel a été lancé pour une plus grande solidarité dans la lutte contre la tuberculose et la consolidation de la coopération internationale dans ce domaine.

Malgré les progrès réalisés dans le domaine de la lutte la tuberculose multirésistante constitue toujours une grave crise de santé publique partout dans le monde.

Selon les chiffres fournis par la présidente de l’Assemblée générale, Maria Fernanda Espinosa-Garces, cette maladie curable et traitable, a coûté la vie à 1,6 million de personnes l’année dernière, dont 300.000 personnes porteuses du VIH.

« C’est inacceptable », s’est impatientée la présidente, car, a-t-elle poursuivi, outre les conséquences sociales du taux de mortalité, les pertes sont astronomiques. La tuberculose pourrait coûter plus de mille milliards de dollars à l’horizon 2030.

Le financement et la recherche pour cette année, devrait accuser un déficit de près de 5 milliards de dollars. Sans nouveaux outils de financement, les perspectives pour l’avenir sont très décourageantes, a-t-elle prévenu.