HASSI BOUNIF (ORAN) : Le couffin du Ramadhan conduit l’ex-maire devant le juge d’instruction

HASSI BOUNIF (ORAN) : Le couffin du Ramadhan conduit l’ex-maire devant le juge d’instruction

Le juge d’instruction à la 4ème chambre près le tribunal correctionnel de Hai Djamel Eddine a entrepris dans la journée d’avant-hier, les mesures de poursuite judiciaire à l’encontre de l’ex président de l’assemblée populaire communale, (APC) de Hassi Bounif.

Il s’agit de dénommé A.M, accompagné de trois employés de la commune, à savoir, le responsable chargé des transactions et des contrats, le Secrétaire général par intérim, chargé des affaires sociales, ainsi que le financier, qui ont été poursuivis pour passation de transactions en violation des règlements et de la législation, et la négligence conduisant au vol, qui a affecté les couffins du Ramadhan d’une valeur financière estimée à un milliard et 200 millions de centimes. Les faits de cette affaire remontent à juin 2014, lorsque la commune de Hassi Bounif a bénéficié d’un contrat pour le bénéfice des familles nécessiteuses et démunies à l’occasion du mois sacré du Ramadan, où il leur a été réservé une enveloppe financière de 1,2 milliard de centimes propre au couffin de ramadhan.

Quelques semaines plus tard, la commune a bénéficié de subventions accordées par des philanthropes qui ont apporté diverses marchandises pour leur distribution aux nécessiteux, et aux personnes démunies, qui à chaque fois recevaient des promesses qu’ils allaient bénéficier de cette aide, en leur avançant même des dates, avant que leur espoir ne s’évapore, en leur faisant apprendre qu’il n’ya aucun couffin à distribuer. Se sentant frustrés, par les fausses promesses avancées par les responsables locaux, ces pauvres nécessiteux, ont lancé une attaque de balayage sur l’entrepôt communal, où ils se sont accaparés de ce qu’ils ont pu trouver, seulement une aide estimée à 30 couffins, ce qui a soulevé de nombreuses questions sur le sort de la transaction, qui s’est avéré qu’elle n’avait jamais eu lieu.

De leur part, les services de sécurité en coordination avec la police économique ont ouvert une enquête sur cette affaire, où ils ont entendus les déclarations des suspects, qui ont essayé de nier les accusations portées contre eux, sous le prétexte que l’enveloppe financière a été dépensée par la commune, qui avait prévu de la distribuer au milieu du mois sacré, avant que les manifestants ne prennent pour cible le dépôt de la commune et volent tous les couffins qui s’y trouvaient, seulement les enquêteurs ont découvert que la transaction n’a pas été conclue, à l’origine, des preuves tangibles liées à l’inexistence des documents faisant foi, suite auquel, les suspects impliqués ont été déférés devant le juge d’instruction qui a ordonné de les placer sous contrôle judiciaire dans la première audience. Mais ces derniers ont contesté le jugement au niveau de la chambre d’accusation près la Cour de justice d’Oran, qui a confirmé la décision prise à l’encontre de l’ex Maire, tandis qu’elle a été annulée pour le reste des accusés, pour que le dossier soit rouvert dans la matinée d’avant-hier, où le juge a écouté les déclarations des accusés à leur tête, l’ex Maire, G-M qui a déclaré qu’il était suspendu par une décision du wali d’Oran, lors du déroulement de l’opération.

Et pour ce qui concerne les signatures qui ont été trouvés sur les reçus de dépôt, l’ex Maire a déclaré qu’il avait donné son approbation en vue d’éviter la catastrophe, après qu’un certain nombre de citoyens ont afflué vers le siège de la daïra. Quant au financier, il a souligné qu’il avait ramené la marchandise à l’entrepôt en deux phases : La première d’une valeur de 200 millions de centimes, et la deuxième à plus de 300 millions de centimes, à la demande du Président de l’APC. Pour ce qui est du reste des accusés, ils ont essayé de se soustraire aux accusations portées contre eux, en niant complètement les faits, alors que l’enquête est toujours en cours jusqu’à ce que l’affaire soit définitivement tranchée.

Touffik