Hassiba Ben Bouali, 61 ans après

Hassiba Ben Bouali, 61 ans après

Bencherki Otsmane

Hassiba Ben Bouali, 61 ans après
La ville de Chlef a commémoré lundi dernier le 61ème anniversaire de la mort de l’héroïne Hassiba Ben Bouali, tombée au champ d honneur le 8 octobre 1957. C’est au niveau de la direction de la culture qu’a été organisée la commémoration. Intervenant à l’occasion, le nouveau wali, Saddek Mostefa, a mis l’accent sur le fait que les événements se rapportant à la glorieuse guerre de libération nationale doivent être mis à profit pour inculquer aux jeunes l’amour de la patrie. Ces célébrations doivent également constituer une occasion pour expliquer aux jeunes que «l’indépendance n’a jamais été un cadeau offert par la France mais est le fruit de bien de sacrifices consentis par des centaines de milliers d’hommes et de femmes épris de justice et de liberté», a souligne le wali.

Combattante au courage et à l’audace exemplaires de la lutte de libération nationale, Hassiba Ben Bouali (1938-1957), est principalement connue pour sa participation à la bataille d’Alger aux côtés de Mahmoud Bouhamidi, Ali La Pointe, Omar Yacef (dit P’tit Omar). Après plusieurs tests et mises à l’épreuve qui consistaient à mener des missions périlleuses dans la capitale, quadrillée alors par les parachutistes du général Massu, notamment des attentats contre des gendarmes et des traîtres à la cause algérienne, Hassiba Ben Bouali intègre un groupe de choc composé de fidayîn, qui allait porter le combat au cœur même de l’état-major français.

Après trois années de lutte armée (avril 1955-octobre 1957), Hassiba Ben Bouali est repérée le 8 octobre 1957 par les forces armées coloniales dans un immeuble de la Casbah. Elle sera tuée en compagnie de ses trois frères d’armes après que les soldats du 3e Régiment étranger de parachutistes (REP) commandé par le colonel Bigeard eurent dynamité la maison où ils s’étaient réfugiés.

Autre moment fort de la commémoration de la mort de l’héroïne et martyre de la révolution, celui où un enseignant de l’université Hassiba Ben Bouali de Chlef a lu aux présents la dernière lettre envoyée à ses parents le 15 septembre 1957. Le passage où Hassiba parle de sa mort est émouvant au point où tous les présents se sont levés pour une ovation soutenue. Hassiba avait écrit: «Si je meurs vous ne devez pas me pleurer, je serai morte heureuse je vous le certifie».