L’Algérie déclare la guerre à la cybercriminalité. Un pole spécialisé a même été créé suite à une décision du président Tebboune, afin de renforcer la lutte contre le crime numérique. Les peines de certains délits ont été considérablement durcies.
Hier mardi, le ministre de la Justice et garde des sceaux, Rachid Tebbi, a fait savoir, en marge de la journée nationale d’étude intitulée « le rôle de la jurisprudence et de la législation dans la promotion de la loi », que « la jurisprudence judiciaire est une source de droit. Les juges s’inspirent généralement des opinions jurisprudentielles sur les questions épineuses qui leur sont présentées. »
Le ministre a également rappelé que « il y a eu un amendement au Code de procédure pénale, par lequel le pôle national spécialisé dans la lutte contre la cybercriminalité a été mis en place et les sanctions pour certains cybercrimes ont été durcies. »
Le premier responsable du département de la justice en Algérie a toutefois expliqué que ce durcissement de peines concerne principalement les publications véhiculant de fausses informations qui sont susceptibles de toucher à la stabilité de l’état et de la société.
Le ministre n’a pas manqué de se pencher sur les libertés individuelles. Il a notamment déclaré que les posts personnels ne seront pas touchés, et qu’il n’y aura pas d’atteintes aux libertés du citoyen.
Cybercriminalité : une hausse des chiffres
Selon les services de sécurité, près de 8.000 cybercrimes ont été enregistrés durant l’année 2020, contre seulement 500 en 2015.
Les mêmes chiffres affirment que la diffamation et l’agression verbale sont en tête des délits enregistrés, mais il y a aussi le chantage, l’escroquerie et l’exploitation sexuelle.
Les utilisateurs d’internet sont en permanente hausse en Algérie. Les réseaux sociaux ont pu accueillir 13 % de plus d’Algériens en une année seulement, de janvier 2020 à janvier 2021.