Hausse de la taxe de l’importation automobile Les voitures neuves coûteront encore plus chères

Hausse de la taxe de l’importation automobile Les voitures neuves coûteront encore plus chères

Les prix des véhicules neufs importés connaîtront, très prochainement, une nouvelle flambée. Parmi les causes de cette hausse des prix, les professionnels citent la dévaluation du dinar mais aussi la hausse de la taxe de l’importation automobile qui devrait être annoncée dans la loi de Finance complémentaire de 2015, attendue pour début septembre prochain.

Une décision qui se répercute négativement sur les concessionnaires mais aussi sur les acquéreurs qui doivent, encore une fois, casser leur tirelire. L’objectif tracé par le gouvernement en instaurant cette mesure étant de contrôler au mieux les importations. Ce projet de loi, suggère une augmentation des taxes sur les transactions des véhicules neufs, le relèvement de l’impôt sur le bénéfice des sociétés de commerce et de services de 23% à 27% et pour les opérateurs producteurs une réduction de 4 % a été proposée.

Donc, les augmentations des taxes sur les transactions des véhicules neufs seront effectives dès la promulgation de la LFC 2015 et sa publication dans le Journal officiel. Ainsi, l’achat d’un simple véhicule de la marque «Suzuki Alto 800 » fera l’objet d’une taxe de 80 000 DA, tandis qu’un véhicule grosse cylindrée « supérieur à 2500 cm3 » fera l’objet d’une taxe de 250 000 DA. Ceci pour les véhicules neufs avec un moteuressence.

Pour les véhicules à moteurdiesel, la taxe est plus chère et peut aller jusqu’à 400 000 DA selon sa puissance. Cette augmentation sera chèrement payée par une clientèle excédée par une inflation qui ne dit pas son nom. Surtout que l’autre marché, en l’occurrence celui de la devise, est pratiquement inabordable.En revanche, la flambée des prix du neuf est justifiée par d’autres concessionnaires qui semblent avoir “compris” la chose, en arguant satisfaire le client qui exige les normes Euro?4 et Euro?5.

Malgré cela, le marché souffre de la disponibilité du produit, tous segments confondus.Il faut dire que les prix des voitures ne cessent d’augmenter dans notre pays. Les prix affichés dans les concessions semblent plus élevés en Algérie qu’ailleurs. Avec l’ouverture du consommateur algérien sur les médias étrangers, les comparaisons entre les prix des mêmes produits commercialisés ici et là se font de plus en plus.

Bon nombre de nos concitoyens estiment que, à des niveaux d’équipements équivalents, les véhicules vendus en Algérie sont plus chers. L’imposition de nouvelles taxes pour chaque acquisition d’un nouveau véhicule, accentuée par une autre taxe que les concessionnaires doivent verser sur leurs chiffres d’affaires annuels (1%) ont induit des répercussions sur les prix des véhicules qui ont connu des hausses depuis quelques années.

Soucieux de préserver ses réserves de change, l’État algérien a préféré revoir sa politique d’importation et d’octroi de liquidités aux institutions financières en charge du crédit à la consommation, dont l’automobile s’accapare une bonne partie, effrayé par la seule facture d’importation de véhicules.

Et contrairement à ce qui est arrivé dans les pays industrialisés où la baisse de la demande sur l’automobile a fait chuter les prix à travers des promotions qui atteignent, parfois, 30% du prix des véhicules, les tarifs ont continué à flamber en Algérie. Et ce ne sont ni les remises consenties, ni les incessantes campagnes promotionnelles qui nous feront dire le contraire.

Ines B.