L’Algérie enregistre ces derniers jours une nette hausse des contaminations au coronavirus. Pour l’origine de ce rebond, les spécialistes évoquent le relâchement des citoyens et la propagation des nouveaux variants du virus.
Pour le président de la Société algérienne d’immunologie, Pr Kamel Djenouhat, le nombre des contaminations a, certes, augmenté ces derniers jours, mais « l’épidémie n’a pas évolué selon un mode exponentiel », d’autant que « tendance haussière a commencé au début du mois d’avril dernier ».
Dans un entretien accordé au quotidien El Watan, il explique que cette hausse relative revient essentiellement au fait « qu’une grande partie de la population avait déjà contracté le virus, avec ou sans symptômes ».
Cependant, l’avènement des variants et le relâchement quant au respect des mesures préventives, notamment « durant les derniers jours du mois de Ramadhan et pendant la fête de l’Aïd », ont engendré, selon lui, ce qui se passe actuellement comme rebond des contaminations. « La plupart des malades ont avoué n’avoir pas respecté les mesures barrières durant la fête de l’Aïd El Fitr », a-t-il encore fait savoir.
« Les nouveaux variants sont les principaux déclencheurs de cette hausse »
D’autre part, le spécialiste a tenu à signaler que les personnes âgées préservées au début de la propagation du virus sont de plus en plus contaminées. « 95% des malades hospitalisés chez nous déclarent n’avoir jamais eu la Covid. Ce sont beaucoup plus les sujets âgés », a-t-il constaté.
Concernant le rôle de la propagation des nouveaux variants dans la recrudescence des cas de contamination enregistrée ces derniers jours, le Pr Kamel Djenouhat n’a pas hésité à faire le lien. Pour lui, « les nouveaux variants, quel que soit le type, sont les principaux déclencheurs de cette hausse de nouveaux cas ».
Dans le même contexte, il estime que « l’arrivée de ces variants a commencé depuis le mois de février et maintenant on est en pleine explosion de ces nouveaux cas ».