Les prix des produits alimentaires continuent de défrayer la chronique, notamment auprès des principaux intervenants autour du marché de consommation. La régulation du marché et de la marge bénéficiaire est à nouveau réclamée.
Il s’agit d’un point sur lequel la plupart des intervenants dans le marché de consommation sont tombé d’accords. Ainsi, les industriels, les associations de protection du consommateur et les économistes préconisent la régulation, notamment de la marge bénéficiaire.
Pour le président de l’Organisation de protection du consommateur et de son environnement (Apoce) Mustapha Zebdi « le manque de prévisions sur le marché, de communication et coordination entre les secteurs, notamment celui du commerce avec l’OAIC sont derrière cette instabilité des prix ».
Plusieurs produits touchés
Il cite comme exemple « le prix des pâtes qui a augmenté de 40% » et « des viandes, rouges notamment, qui ont flambé de 2,5 à 7% ». Selon lui, son organisation avait « prédit cette augmentation en 2020, mais aucune autorité n’a pris nos alertes au sérieux ».
Dr Zebdi cite également « les prix des dérivés du lait qui ont augmenté de 10 à 15%, y compris ceux du lait pour enfant ». Mais aussi les produits électroménagers et informatiques, dont les prix ont grimpé de 20 à 40%.
Pour ce qui est du sucre de l’huile destinés à la transformation industrielle, ils ont connu également une hausse assez significative. Cela impactera automatiquement les prix des produits finis.
Le président de l’APOCE évoque aussi les augmentations enregistrées les prix des pièces de rechange pour l’automobile, située autour de 50%, du secteur de la quincaillerie et le prix du fer qui a impacté plusieurs secteurs, notamment le bâtiment.
Le plafonnement de la marge bénéficiaire comme solution
Intervenant au Forum du quotidien Echaab, Dr Mustapha Zebdi etime « qu’il est impératif de plafonner la marge bénéficiaire afin d’éviter les hausses inexpliquées des prix ».
Pour lui, « le prix doit être fixé chez le producteur, qu’il soit agriculteur ou industriel. Dans l’absence de cette mesure, nous avons constaté des marges bénéficiaires allant jusqu’à 1000% ».
L’intervenant réclame également l’annulation de la TVA sur certains produits essentiels, comme la tomate en conserve, le café, les pâtes et les légumes secs.