Les prix de la pomme de terre renouent, ces derniers jours, avec la flambée. Si la spéculation est de nouveau pointée, cette fois-ci elle vient des agriculteurs. En tout cas, c’est ce qu’a laissé entendre le Directeur de l’organisation des marchés et des activités commerciales au ministère, Ahmed Mokrani.
Dans une déclaration livrée hier, à l’agence officielle, le responsable a d’emblée reconnu la hausse des prix de ce produit agricole ces derniers jours. Or, cette fois-ci, le problème se trouve au niveau des agriculteurs. Selon lui, des producteurs refusent de procéder au ramassage de leurs récoltes pour augmenter les prix du produit sur le marché.
D’ailleurs, il affirme que la tutelle s’apprête à prendre des mesures « rigoureuses » à l’encontre de ces producteurs. Dans les détails, il souligne que les services de contrôle effectuent des opérations de contrôle au niveau des différentes wilayas productrices de pommes de terre afin d’endiguer ce phénomène.
Étant l’une des plus grandes wilayas productrices, El Oued a fait l’objet d’un contrôle rigoureux. En effet, Ahmed Mokrani indique que les opérations de contrôle dans cette wilaya ont permis de découvrir que les agriculteurs ont refusé de procéder au ramassage de leurs récoltes de pommes de terre.
« 10.000 tonnes de pomme de terre laissées sous terre »
Selon lui, la quantité laissée sous terre est estimée à 10.000 tonnes. Et « c’est ce qui explique la hausse des prix de ce produit sur les marchés de gros et de détail », précise encore le même responsable. Il convient de noter que les prix de la pomme de terre ont atteint les 100 dinars au marché de gros et 120 dinars au détail la semaine dernière.
Dans le même sillage, il détaille que des quantités de pommes de terre ont été récoltées sur une superficie de 20.700 hectares, tandis que 9.500 hectares sont restés sous terre, et ce, dans la même wilaya. Ainsi, un délai déterminé a été donné aux agriculteurs pour le ramassage des quantités restantes « sous peine de sanctions sévères ».
Pour rappel, la nouvelle loi sur la spéculation illégale prévoit des peines de prison allant de 5 à 10 ans pour les personnes impliquées, voire jusqu’à 30 ans dans certains cas. Lors des crises sanitaires ou des catastrophes naturelles par exemple.