Depuis plusieurs jours, les prix de certains produits alimentaires connaissent une hausse assez marquée. Il s’agit notamment des fruits et légumes, des légumes secs et des céréales.
C’est un constat fait depuis déjà plusieurs jours, par notamment les consommateurs, qui ne cessent de dénoncer cette situation, notamment en cette période de crise sanitaire liée au coronavirus.
Néanmoins, le président de l’Association nationale des commerçants et des artisans (ANCA) El Hadj Tahar Boulenouar estime que « les prix pratiqués aujourd’hui sur le marché ne peuvent être considérés comme élevés ».
Intervenant lors d’une conférence de presse sur les prévisions des prix et des marchés en 2021, le responsable précise que « Comparés à la même période de l’année précédente, les prix sont stables, voire en baisse ».
« Il faut savoir que la demande sur les légumes secs baisse en début d’année. Elle connaît des pics en septembre et octobre », a-t-il expliqué.
À titre d’exemple, le président de l’ANCA cite le sucre destiné la consommation directe, « qui ne peut connaître une hausse, vu que son prix est fixé par l’État à 90 DA ». En revanche, « celui réservé à la transformation, son prix est libre ».
Dans ce contexte, Boulenouar affirme que son organisation a « contacté les industriels, leur proposant de réduire le taux de sucre dans leurs produits et éviter ainsi toute augmentation du prix du produit fini ».
Ce que propose l’ANCA
S’agissant des prévisions des prix durant cette année 2021, le président de l’ANCA espère une situation maitrisée, à condition que plusieurs problèmes soient réglés.
À ce titre, il cite « la multiplication des marchés de gros qui est à la source de la stabilité des prix », précisant que les répercussions de ce manque encouragent inévitablement la prolifération de l’informel.
Pour lui, « l’Algérie a besoin de pôles commerciaux régionaux spécialisés dans l’habillement, l’électroménager, et l’agroalimentaire, alors que dans le domaine des fruits, la disponibilité à travers tout le territoire national est satisfaisante ».
Dans ce sens, il appelle « l’État à mettre en place tous les dispositifs pour encourager la remise en l’état de l’activité commerciale ». Selon lui, les autorités doivent se pencher sur le problème du déficit en marchés de proximité.
Par ailleurs, Hadj Tahar Boulenouar a appellé à l’encouragement des importateurs à s’impliquer dans la production.