Les cours des hydrocarbures, notamment ceux de l’or noir, ont enregistré une ascension fulgurante depuis le début du conflit armé entre la Russie et l’Ukraine. Un rapport de la banque d’affaires Goldman Sachs prévoit une augmentation des prix du pétrole atteignant les 135 dollars le baril à la fin de l’année.
Selon Golman Sachs, les prix du pétrole brut augmenteront pour équilibrer l’offre et la demande sur le marché mondial ; et ce, pour atteindre les 135 dollars le baril au cours d’une période d’un an, à compter du début juillet.
Les analystes expliquent cette tendance haussière par la reprise de la demande chinoise, suite à la levée des restrictions liées à la Covid-19 ; mais aussi par la baisse de la production russe qui intervient en marge d’un contexte marqué par le conflit armé russo-ukrainien et la mise en place d’un embargo européen sur le pétrole du Kremlin.
D’après Michael Hewson, analyste pour CMC Markets, « la reprise de la demande avec la réouverture de Pékin et de Shanghai contribue à soutenir les cours » ; ce qui est loin d’être une bonne nouvelle quant à une éventuelle baisse des prix.
Les membres de l’OPEP et leurs alliés avaient décidé d’augmenter leur production globale de pétrole en juillet prochain ; dans le but de retrouver un équilibre pétrolier mondial. Cependant, l’analyste Tamas Varga estime qu’il est peu probable que cela arrive.
Ce qui maintient la hausse des prix du pétrole
Selon CNN Business, les prix du pétrole à trois chiffres ne sont pas prêts à disparaître ; car depuis le début du conflit russo-ukrainien, les prix ne sont pas redescendus au-dessous des 117 dollars le baril. La même source explique que trois facteurs permettent le maintien de cette inflation.
D’abord, il s’agit de l’abandon européen du pétrole russe ainsi que la mise en place d’un embargo et d’une série de sanctions contre Moscou. Les pays de l’Union Européenne (UE) cherchent de nouveaux fournisseurs dans le but de suspendre les importations pétrolières russes.
Ensuite, il est question des alternatives insuffisantes quant à l’approvisionnement en pétrole ; car la Russie représentait à elle seule 14 % de l’approvisionnement mondial en pétrole et les sanctions occidentales à son encontre ont engendré un manque important sur le marché.
Enfin, il s’avère que la demande mondiale pourrait faire grimper les prix de l’or noir ; notamment après la levée des restrictions sanitaires liées au Coronavirus en Chine. En effet, le blocage dû à la Covid-19 a refoulé la demande du plus grand pays importateur de pétrole au monde.
Nouveau record pour le Sahara Blend algérien
Il convient de noter que face à ce contexte économique particulier ; les prix du pétrole sont repartis à la hausse. Hier, mardi 7 juin, le Sahara Blend algérien a enregistré un nouveau record et a gagné 1.63 % pour atteindre les 123.51 dollars le baril.
Le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août a augmenté de 0.88 % pour atteindre les 120.57 dollars le baril. Pour sa part, le pétrole américain, West Texas Intermediate (WTI), a gagné 0.76 % pour s’établir à 119.41 dollars le baril.