L’année 2021 a été marquée par des hausses généralisées et inédites des prix des produits alimentaires. Après « la guerre annoncée » contre les spéculateurs, le ministère du Commerce s’apprête à engager une nouvelle mesure dans le cadre de la lutte contre ce phénomène.
Le ministre du Commerce Kamel Rezig, a annoncé jeudi dernier, que son département ministériel prépare un texte de loi permettant de plafonner les marges bénéficiaires. Selon lui, cette mesure vise à la fois de préserver le pouvoir d’achat du citoyen et de prendre en considération les intérêts des commerçants.
Lors d’une intervention sur les ondes de la Radio nationale, le premier responsable du secteur commercial en Algérie explique que ce projet de loi sera consacré au « plafonnement des marges bénéficiaires et pas les bénéfices ». Il s’agit selon le ministre d’une mesure qui s’inscrit dans le cadre de la lutte contre la spéculation illicite, le monopole et la flambée des prix. À ce propos, il a fait état de pratiques de certains commerçants qui se permettent des marges bénéficiaires parfois exagérées.
« Des marges bénéficiaires de 100% voire 200 % dans certains cas »
« Des opérations de contrôle ont révélé des pratiques auxquelles s’adonnent certains commerçants qui se permettent des marges bénéficiaires de 100% voire 200 % dans certains cas », a-t-il fait savoir. Ainsi, cette nouvelle mesure devra « obliger les commerçants et les agriculteurs à vendre leurs produits avec des marges raisonnables prenant en ligne de compte leurs intérêts commerciaux et le pouvoir d’achat des citoyens ».
Par ailleurs, Kamel Rezig a annoncé de nouvelles mesures pour le mois de Ramadhan prochain. Dans le cadre des préparatifs de son ministère, il a annoncé le lancement prochain des « marchés de Rahma » à travers les différentes communes du pays.
Concernant la question de la spéculation sur l’huile de table, il a assuré que la demande sur le marché est amplement satisfaite. Selon lui, la production nationale de ce produit a doublé, dont la production mensuelle dépasse 48 millions de tonnes.