Le marché des fruits et des légumes connaît une inflation sans précédent en Algérie depuis l’arrêt des importations. De nombreuses denrées alimentaires de base, à l’image de l’oignon, ont ainsi vu leur prix doubler, voire triper à un certain moment, faisant crasher significativement le pouvoir d’achat du consommateur.
La pomme, un des fruits préféré des Algériens, a atteint des sommets et est devenue un luxe pour beaucoup. Face à cette situation qui pèse sur les citoyens, le ministre du Commerce et des Exportations a pris la parole publiquement pour expliquer les raisons derrière une hausse aussi flagrante.
Tendance haussière du marché des fruits et légumes, Zitouni donne des explications
Tayeb Zitouni s’est exprimé sur le sujet de la tendance haussière importante du marché des fruits et des légumes en Algérie. Ciblant spécifiquement les pommes et les oignons, dont les prix ont atteint les 800 et 300 DA /kg respectivement, ce dernier a apporté des clarifications quant aux réelles raisons derrière la montée des prix.
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« Nous avons stoppé les importations de pommes pendant un long moment, car la production nationale était conséquente. Les producteurs ont fourni énormément d’efforts pour assurer les quantités nécessaires de ce fruit. La hausse des prix constatée dernièrement, au même titre que celle de l’oignon, est due à un financement peu suffisant qui n’a pas permis de répondre aux réels besoins du marché ».
Le ministre souligne aussi le peu d’études prévisionnelles effectuées pour réguler le marché. Sur cette note, Zitouni assure par ailleurs que les quantités produites localement sont suffisantes et que le ministère va « apprendre de ses erreurs pour financer et gérer correctement le marché au futur ».
De nouvelles mesures pour la régulation des prix, le ministre Zitouni passe à la vitesse supérieure
En dépit des quantités importantes produites chaque année en pommes et en oignons, les tarifs de ces deux aliments restent relativement hauts et inatteignables pour beaucoup.
Bien conscient de ce point et citant au passage les zones agricoles les plus fertiles, à l’image de Khenchela et Batna, Zitouni informe de la mise en place d’une nouvelle plateforme de recensement pour la production nationale.
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Ainsi, toutes les marchandises fabriquées et produites localement seront désormais dénombrées dans un « inventaire », une sorte de tableau de bord, qui permettra aux autorités de prendre les décisions adéquates au futur.
« Lorsqu’un produit sera disponible localement à un prix abordable pour le consommateur, nous interdirons son importation. Si ce dernier est disponible, mais que les prix sont trop élevés, nous ouvrirons la voie partiellement aux importations, de façon à créer une veille concurrentielle et à assurer la régulation du marché. Enfin, si un produit est introuvable sur le marché algérien, nous autoriserons son importation…. Cette base de données nous permettra d’avoir une idée sur le pourcentage d’autosuffisance des divers secteurs, et ainsi, d’accorder des licences d’importation aux domaines qui en ont réellement besoin ».