Les prix des produits alimentaires, déjà en hausse, risquent de connaitre d’autres augmentations dans les prochains mois, face au pouvoir d’achat des Algériens qui ne cesse de dégringoler.
Le constat a été fait par plusieurs commerçants au marché de gros de Semmar dans la wilaya d’Alger. Interrogés par le quotidien arabophone El Khabar, ces grossistes sont unanimes : « les prix des produits alimentaires vont poursuivre leur hausse durant les mois prochains ».
Ces commerçants prévoient que cette augmentation devra toucher plusieurs produits dont ; l’huile, le sucre, les pâtes, les légumes secs … Et ce, pour cause de « la dévaluation continue de la monnaie nationale, la hausse des tarifs du transport des marchandises », selon ces intervenants.
L’un des grossistes rapportés par le même journal a cité l’exemple de l’huile, qui a enregistré une hausse de 100 Da. « En l’espace de seulement trois mois, « le prix de la bouteille de 5 litres a passé de 640 DA pour 5 litres à 470 DA ».
« En ma qualité de commerçant qui suit l’évolution du marché national et international, je prévois une bouteille d’huile de 5 litres à plus de 800 DA dans les prochains mois, si bien sûr le dinar continue sa dégringolade face aux autres monnaies », a-t-il soutenu.
Et c’est le citoyen lambda qui portera encore cette charge, qui aura certainement son influence sur le pouvoir d’achat.
« La spéculation n’est plus une raison valable »
Un autre commerçant exerçant dans le même marché estime que « tous les produits issus de la production locale seront touchés par l’augmentation des prix, notamment les pâtes d’autant que les matières premières importées et ont connues une hausse des prix ».
Dans ce sens, l’intervenant appelle les autorités compétentes à adopter une politique à même d’arrêter la dégringolade du dinar, et à œuvrer à l’édification d’une véritable politique sociale pour protéger le pouvoir d’achat des citoyens ».
Dans la même lancée, l’intervenant souligné que « justifier la hausse des prix par la spéculation, ne convainc personne, vue « les facteurs objectifs qui contrôlent le marché ».
Ici, il dénonce « le mutisme des autorités quant à l’augmentation des prix des pâtes alimentaires, en pleine période du confinement sanitaire ». Une augmentation qui a pourtant touché ensuite plusieurs autres produits alimentaires.