La délégation de l’opposition syrienne devait arriver hier soir à Genève pour participer aux discussions organisées par l’ONU afin de tenter de trouver une solution à la crise dans ce pays, a déclaré un porte-parole du Haut Comité pour les négociations (HCN), considéré par Washington, Paris, Ankara et Riyad comme le principal groupe de l’opposition.
« Nous arrivons ce soir à Genève », a déclaré, hier, par téléphone Monzer Makhous depuis Ryad en Arabie Saoudite, précisant que la délégation de négociateurs comprenait une quinzaine de membres et qu’une vingtaine d’autres représentants du HCN seraient également présents.
Le coordinateur du HCN, l’ancien Premier ministre qui a déserté son poste en 2012 pour rejoindre l’Arabie saoudite, Riad Hijab rejoindra cette délégation plus tard dans la journée et les entretiens avec l’émissaire spécial de l’ONU pour la Syrie Staffan de Mistura commenceront « peut-être demain (aujourd’hui, ndlr) », a-t-il précisé.
Après quatre jours d’hésitation, le HCN a finalement décidé vendredi soir de se joindre aux discussions ouvertes par Staffan de Mistura, qui a déjà rencontré une délégation du gouvernement syrien vendredi à Genève.
L’opposition, qui refusait de participer à ces pourparlers indirects en raison de la situation humanitaire catastrophique en Syrie, affirme avoir obtenu des garanties de l’ONU sur certains points et s’est donc décidée à rallier Genève, tout en répétant qu’elle venait essentiellement pour discuter avec Staffan de Mistura.
Les pourparlers de Genève sont censés permettre d’améliorer la situation humanitaire, de travailler sur un cessez-le-feu et d’enclencher un processus de transition politique pour sortir la Syrie d’une guerre sanglante qui a fait plus de 260.000 morts en près de cinq ans.
Ces négociations inter-syriennes s’inscrivent dans le cadre d’une résolution de l’ONU adoptée en décembre prévoyant la constitution d’un gouvernement de transition dans les six mois et l’organisation d’élections dans les 18 mois.
L’émissaire de l’ONU a prévu des discussions indirectes, délégations du régime et de l’opposition se trouvant dans des salles séparées, avec des émissaires faisant la navette.