La secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT), Louisa Hanoune, a animé aujourd’hui, le 03 mars, une conférence de presse durant laquelle, elle est revenue sur plusieurs sujets d’actualités en Algérie, notamment le Hirak, la crise sanitaire, tout en proposant des solutions permettant selon elle de sortir de la crise.
Au début de sa conférence, Louzia Hanoune a réaffirmé ses propos, selon lesquelles le Hirak, n’a toujours pas atteint son objectif principal, qui est le départ de tout l’ancien système, toute en affirmant que les pratiques héritées de l’ancienne bande existent toujours, ce qui a contribué a la détérioration de plusieurs secteurs, économique et social, mais surtout les libertés individuelles, et les droits de la presse.
Hanoune a confirmé que le régime a tendance à dominer la vie politique et la propagande médiatique hideuse, et que la persécution se poursuit à travers des procès politiques malgré la libération de dizaines de détenus, ce qui est une contradiction en soi.
Selon elle, maintien du même système s’est traduit par un recul des libertés et de la démocratie, de la liberté de l’information et de la pratique politique, ainsi que par des gains économiques et sociaux. Le rythme de ce déclin s’est accéléré depuis le début du confinement prétendument sanitaire.
Évoquant le Hirak Algérien, Louisa Hanoune a déploré une confiscation du mouvement, en effet, la secrétaire générale du Parti des travailleurs a abordé la question de l’organisation de la révolution, qui, selon elle, appartient au peuple, précisant que cette révoltions est en marche, et que dans chaque révolution, il existe des revendications transitoires, politiques, sociales, économiques et culturelles, insistant sur le fait que chacune de ses révolutions a besoin du temps pour atteindre ses revendications et ses buts.
Louisa Hanoune a affirmé que son Parti contrairement aux autres, donne la priorité et l’importance aux questions sociales et économiques, notamment en ce qui concerne les droits de l’homme, surtout depuis le début de la crise sanitaire.
La première secrétaire du PT, a déclaré que chacun changement système passe par un processus transitoire, expliquant que pour la passation vers une deuxième république, il faut suivre ce chemin, qui a été déjà emprunté par l’Algérie après l’indépendance.
Le processus révolutionnaire ne peut pas continuer indéfiniment à travers des marches.
Interrogé, sur la nécessité d’organiser et encadrer le Hirak par des personnalités connues, Louisa Hanoune a affirmé qu’il est temps d’ouvrir réellement la discussion, car selon elle, le processus révolutionnaire ne peut pas continuer indéfiniment à travers des marches.
En revanche, Louisa Hanoune, estime que la direction de la révolution ne sont pas des personnes, autoproclamées comme porte-parole, Chef ou représentant de la révolution, mais plutôt il s’agit de définir quelles sont les forces organisées dans la société algérienne et qui sont capable de diriger le processus révolutionnaire, considérant dans ce sillage que les travailleurs et les fonctionnaires organisés dans des syndicats sont la force la plus importante, la plus organisée et la plus révolutionnaire, sans oublier la force majeure que représente les étudiants qui sont des millions.
Louisa Hanoune a accusé, ensuite les partis islamiques de vouloir exploiter la religion en politique, tout comme le courant obscurantiste qui est très actif ces derniers temps et qui dispose d’énormes fonds et des moyens qui lui permettent d’influencer la scène politique en Algérie, comparant ces derniers aux mouches électroniques, qui soutiennent le gouvernement actuel qui tirent sur tous les opposants, affirmant que ces islamistes de l’autre rive veulent dévier ce processus révolutionnaire pour voir l’Algérie plonger dans la crise, rappelant toutefois que le combat des Algériens n’est, ni pour un état islamique, ni militaire, mais pour un état démocrate, la « voie révolutionnaire est à la croisée des chemins et définir les objectifs de la révolution est devenu une priorité urgente », a-t-elle conclu.