Une « déclaration de manifestation » a été déposée aujourd’hui auprès des services de la wilaya d’Alger. Cette déclaration a été faite par trois avocats, et la manifestation, selon la déclaration de ces avocats, se fera quotidiennement, du 1 au 12 juin 2021, de 14 h à 17 h, depuis la rue Didouche Mourad jusqu’à la grande poste. Des déclarations identiques ont été également déposées par ces trois avocats toutes les wilayas du pays.
C’est suite à la circulaire du ministère de l’Intérieur, parue le 09 mai dernier, et qui impose une déclaration préalable pour « l’organisation » des manifestations du Hirak, que les trois avocats ont décidé de se rapprocher des services DRAG de la wilaya d’Alger, et d’y déposer une « déclaration de manifestation ». Les avocats en questions sont Me Yacine Khelifi, Me Chahra Abdelkader et Me Maktoub Tarek.
Une manifestation pro démocratique
Dans cette déclaration tout a été mentionné, la date de la manifestation, du 1er au 12 juin, l’heure de la manifestation, de 14 h à 17 h, et son itinéraire qui sera de la rue Didouche Mourad à la Poste Centrale d’Alger. Les avocats ont également mentionné les slogans qui y seront scandés.
Il s’agit de slogans et de revendications pro Démocratiques, comme “la libération de tous les détenus d’opinion”, “l’instauration d’un État de droit et démocratique”, “plaider pour la constitution d’un gouvernement de transition avec les femmes et les hommes de loi jusqu’à 2024” ou encore “la demande du report des élections législatives prévues le 12 juin 2021” ainsi que “la réalisation de la souveraineté économique du pays”.
Pour seule réaction, les services DRAG de la wilaya d’Alger se sont contentés d’accuser réception de cette déclaration, comme cela a été constaté sur le document parvenu à notre rédaction. En outre, les trois avocats ont annoncé qu’ils ont également déposé des déclarations de manifestation dans les 57 autres wilayas.
En outre dans un communiqué qui vient de paraître, le ministère de l’Intérieur a démenti avoir reçu une quelconque déclaration de manifestation, tout en précisant que « ce genre d’informations dénuées de véracité » sont à classer parmi les campagnes aux buts malsains. Le ministère a enfin précisé que l’effet de sa dernière circulaire reste toujours de vigueur.