Les forces de sécurité ont procédé a des arrestations musclées et ont utilisé le gaz lacrymogène pour disperser les étudiants qui ont manifesté pacifiquement, aujourd’hui, dans le cadre des marches hebdomadaires du Hirak estudiantin de mardi.
Des centaines d’étudiants ont manifesté aujourd’hui, mardi à Alger pour exiger le départ de tout le système politique, les manifestants se sont comporté avec beaucoup de civisme.
Aucune scène de pillage ou des échauffourées n’ont été déplorées, malgré l’impressionnant dispositif policier déployé dans les rues de la capitale pour empêcher la marche des étudiants du Hirak.
La marche et la foule a commencé à grossir, de nombreux citoyennes et citoyens ont rejoint les rangs des étudiants à partir de midi pour composer une foule compacte qui a pu se retrouver en face de la Place de l’Emir Abdelkader à Alger-centre.
Les étudiants ont scandé, «Hna Toulab, machi irhab !» (nous sommes des étudiants, pas des terroristes), «Dawla madania, machi askaria !» (Pour un État civile, non au régime militaire) ; «Yasqot yasqot hokm el askar, tayha eddwla el madania !» (A bas le régime militaire, vive l’Etat civique) ; «Winek winek ya adala, had el hirak dayer hala !» (Où es-tu justice, le hirak fait fureur) ; «Djazaïr horra dimocratiya !» (Algérie libre et démocratique) ; «Sahafa horra adala moustaqilla !» (Presse libre, justice indépendante)…
Quelques instants avant la fin de la marche estudiantine, les choses ont changé, les forces de sécurité ont fait usage du gaz lacrymogène et coups de matraque, pour disperser les manifestants qui ont entamé leur marche vers 11:00.
Certains éléments des corps de sécurité ont perdu leur sang-froid et ont commencé bastonné les manifestants avec brutalité, plusieurs étudiants ont été arrêtés, parfois de manière brutale, peut-on le constater dans plusieurs vidéos qui circulent sur les réseaux sociaux.